Quel étrange complexe vous frappe au point que vous refusiez de vous affirmer comme la majorité ? Pourquoi préférez-vous vous définir par soustraction ? Il en résulte que vous n'êtes pas la majorité. Vous êtes le plus grand des groupes qui ne sont pas d'opposition. Voilà comment nous devrions vous appeler ! Notre assemblée offrirait ainsi le spectacle surprenant, et à ma connaissance sans équivalent au monde, du seul Parlement où c'est l'opposition qui permet à la majorité de s'identifier, et non le contraire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Avouez que c'est étonnant, pour ne pas dire consternant !
Avouez aussi qu'il est cocasse de voir l'UMP assumer si peu le fait majoritaire, dont chacun sait pourtant qu'il fut l'un des apports les plus intéressants de la Ve République !
Si j'ai pris cet exemple, c'est simplement pour tenter de démontrer que nous aurions tout intérêt à reprendre ce travail en commission. Nous pourrions ainsi revisiter le résultat qui nous est soumis au regard de l'intention du constituant.
Il y a presque un an – c'était le 20 mai –, le Premier ministre présentait le projet de révision. Douze mois après, la seule et modeste question qui devrait nous animer est la suivante : avons-nous mis davantage de démocratie au Parlement …