Rien que pour cela, il faut modifier le règlement de l'Assemblée nationale, dans un esprit très simple. Déposer des milliers d'amendements, cela porte un nom – un nom que nous qui siégeons à la droite de cet hémicycle sommes à l'aise pour prononcer, puisque nos aînés en sont les inventeurs : cela s'appelle l'obstruction.
Je dois vous dire que je rêve du soutien de l'opposition pour l'adoption de ce règlement ; mais je dois dire aussi que ce que j'ai encore entendu cet après-midi me laisse sceptique.
Et pourtant ! Pour nous rafraîchir la mémoire à tous, je voudrais juste vous rappeler l'épisode – particulièrement croustillant du point de vue de l'image absolument désastreuse qu'il a donnée de notre assemblée – de l'adoption de la loi organique, au cours de laquelle l'opposition a voulu nous offrir un long moment d'obstruction. C'était d'ailleurs, je l'espère, le dernier épisode de son espèce.
En première lecture, au mois de janvier dernier, nous avons débattu durant plus de deux semaines d'un texte de quatorze articles.