Et puis, disons le clairement : avec un autre Président de la République, les choses seraient probablement plus simples.
Comment, en effet, imaginer que ce président se soit converti à un exercice du pouvoir respectueux du travail législatif et des droits de l'opposition ? Député, il n'a jamais montré un grand intérêt pour les travaux de notre assemblée. Ministre, il a multiplié les lois prétextes, les lois d'affichage, et fait du Parlement une caisse de résonance. Président, il a mis en place un système de pouvoir personnel qui ignore les contre-pouvoirs. Il n'a, dans sa pratique, rien à gagner d'un Parlement fort et actif. Nous le savons et c'est aussi pourquoi nous nous méfions. Cependant, nous aurions tort de nous réfugier dans une opposition de principe. La crainte est aussi mauvaise conseillère que la vengeance ! Nous ne sommes pas hostiles à une meilleure rationalisation – au sens organisationnel et non pas politique du terme – des travaux de notre assemblée.