Monsieur le président, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, lors du débat sur la réforme constitutionnelle de juillet 2008, les parlementaires radicaux de gauche ont exprimé avec force, ici même, au Sénat et à Versailles, leur attachement à une démocratie parlementaire rénovée.
Il s'agissait pour nous de redonner au Parlement l'importance et le rôle qui auraient toujours dû être les siens, en nous assurant, d'un côté, que ses pouvoirs seraient accrus et, de l'autre, que toutes les familles politiques pourraient être entendues en son sein. Nous avons, en effet, toujours été convaincus de la nécessité pour le Parlement d'être le lieu d'expression de toutes les opinions, de toutes les convictions, qu'elles soient majoritaires ou minoritaires, qu'elles appartiennent à la majorité ou à l'opposition.
Le plus vieux parti de France a également toujours soutenu que plus l'Assemblée nationale compterait de groupes politiques, plus le pluralisme des opinions serait respecté et plus notre démocratie serait vigoureuse. C'est en ce sens que nous avons défendu ici même la reconnaissance de droits spécifiques pour les groupes d'opposition et les groupes minoritaires, ce qui devait ensuite devenir le nouvel article 51-1 de notre Constitution, grâce à un amendement radical de gauche adopté par le Sénat.
Les députés radicaux de gauche sont fiers de leur participation à la réforme institutionnelle de notre pays et à l'affermissement du pouvoir de notre Parlement dans le texte de la Constitution ; ainsi, par exemple, les groupes politiques ont fait leur entrée dans la loi fondamentale à l'occasion de cette révision de juillet 2008.