Finalement j'ai trouvé l'explication en lisant, l'autre soir, Charles Péguy, l'un des auteurs qui me sont très chers.
Je vous invite, monsieur le rapporteur, à méditer cette phrase extraite de la Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne – il me semble qu'elle s'applique à vous –, écrite par Charles Péguy le 1er août 1914, un mois avant de mourir au combat : « Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée, c'est d'avoir une pensée toute faite. » Finalement, monsieur le rapporteur, en voulant absolument que les discussions parlementaires soient contingentées et réglementées, je crains que vous n'ayez une pensée toute faite.
Le rôle de l'opposition est donc réduit, et cela ne sera pas sans conséquences. On espère souvent revoir dans l'hémicycle des Jaurès, des Blum, des Mitterrand…