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Intervention de René Dosière

Réunion du 12 mai 2009 à 21h30
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené Dosière :

Mes chers collègues, ils ont fait vivre la démocratie, comme nous devons le faire aujourd'hui. Songez aux paroles de Georges Clemenceau à cette même tribune, le 4 juin 1888 : « Gloire aux pays où l'on parle, honte aux pays où l'on se tait. » Il poursuivait : « Ces discussions ont leurs inconvénients, le silence en a davantage. »

Le Parlement, c'est son nom même, est le lieu où l'on parle. À en croire les apparences, on peut parfois y perdre un peu son temps ; mais en fait, on ne perd jamais son temps à pratiquer la démocratie, à s'écouter, à débattre, et à exprimer le point de vue des citoyens. Demain, que leur répondrez-vous quand ils viendront vous demander de vous exprimer sur tel ou tel sujet à l'Assemblée ? Leur direz-vous que le temps de parole est limité et que ce n'est plus possible ?

Pour ce qui concerne le président de la commission des lois, j'avoue, en revanche, que j'ai été un peu surpris par son attitude. Voilà indiscutablement un parlementaire : il a une culture parlementaire, il connaît bien la vie parlementaire. Certes, il a toujours été passablement agacé par toutes les manoeuvres de retardement, et il n'y a jamais participé, du moins à ma connaissance – peut-être est-ce son côté ardennais, qui aimerait que les choses soient plus carrées. Il est d'ailleurs vrai que ces manoeuvres de retardement n'ont pas toujours été très glorieuses. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Chacun l'a reconnu, sur tous les bancs et, en d'autres temps, elles ont aussi été mises en oeuvre par l'actuelle majorité. Mais je me suis demandé comment un parlementaire comme le président de la commission des lois avait pu tomber dans le travers consistant à vouloir réduire le temps de parole des députés – car les deux minutes par amendement, c'est bien son idée.

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