Je vais ramasser mon intervention, monsieur le président. Je serai très bref, et me bornerai à quelques compléments.
Nous avons entendu Mme Andrieux parler d'idéologie. Peut-être parle-t-elle pour elle, mais, en ce qui nous concerne, nous privilégions l'efficacité, ce qui me paraît tout de même beaucoup plus important. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Vous avez évoqué, chère collègue, le démantèlement du service public. Je crois que l'activité d'un port ne relève pas tout à fait du service public. Je pense que vous avez déjà visité un port. Il s'agit plutôt d'un service commercial.
Vous avez parlé d'une menace sur l'emploi. Je ne crois pas que ce soit le cas. Le projet que nous présente le Gouvernement représente 30 000 emplois et, ainsi que je l'ai déjà souligné, cent conteneurs, représentent un emploi en logistique et transport. Quand on connaît les objectifs visés, on peut être optimiste pour l'avenir.
S'agissant du personnel, vous dites que nous faisons fausse route. Dois-je vous rappeler que cent réunions ont été prévues, que deux tables rondes se sont tenues les 21 février et 8 avril derniers, et que M. le secrétaire d'État nous en a annoncé une troisième pour le début du mois de juillet ? Il y a vraiment eu concertation.
Vous évoquez le monopole : non, il n'y aura pas de monopole dans nos ports. Les gros armements, me semble-t-il, voudront être présents dans nos ports performants. Je rappelle tout de même que notre façade maritime est la première que l'on atteint en Europe, avant d'aller à Rotterdam ou à Anvers. Il existera un conseil de la concurrence, ainsi qu'un contrôle à l'échelon communautaire. Il me semble que tout cela va dans le bon sens.
C'est pourquoi, monsieur le président, nous ne voterons pas cette motion de renvoi en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)