Madame Andrieux, c'est avec beaucoup de talent que vous avez soutenu cette motion. Je comprends parfaitement que vous en ayez profité pour nous faire part de vos propositions, qui sont en grande partie celles de M. Duron.
Cela étant, vous avez énoncé des contrevérités. Certes, vous n'êtes pas membre de notre commission, mais vous auriez dû assister à nos réunions, car le rapporteur, Jean-Yves Besselat, dont je salue le travail, a répondu à vos interrogations lors de nos travaux en commission, s'agissant notamment de la participation des ouvriers. Trois agents du port, une fois élus, pourront siéger au conseil de surveillance ; quant aux portiqueurs et aux dockers, ils seront, bien entendu, représentés dans le conseil de développement, qui examinera les dossiers stratégiques – il s'agit d'un point très important, dont la commission a longuement débattu.
Vous dites que vous êtes déçue par la loi de 1992, en tout cas par son application : permettez-moi de vous rappeler que c'est votre loi ! Et ce sont précisément ces mesures courageuses, prises par le gouvernement de l'époque, que nous voulons parachever. Je tiens à rendre hommage à notre rapporteur, qui a procédé à trente-cinq auditions et organisé deux réunions de commission. Nous avons examiné près d'une centaine d'amendements, mais il ne tenait qu'à vous et à vos collègues d'en déposer plus. Il y a urgence à voter ce texte. Aussi, madame Andrieux, n'ayant pas entendu, malgré la qualité de votre intervention, d'arguments valables justifiant un renvoi du texte en commission, je demande aux députés de la majorité de rejeter votre motion.