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Intervention de Christian Hutin

Réunion du 17 juin 2008 à 22h15
Réforme portuaire — 6. discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Le Sénat ayant introduit dans ce comité les chambres de commerce, pourquoi ne pourrions-nous pas, à notre tour, y faire entrer les ouvriers qui travaillent dans nos ports ? Leur travail, les risques qu'ils prennent – certains, je le rappelle, ont été exposé à l'amiante – et ce que leurs familles ont parfois eu à souffrir légitime leur participation à la gouvernance du port.

Chaque port a ses spécificités mais l'exemple dunkerquois est à ce titre parlant. Depuis quinze ans, le secrétaire général des dockers du port de Dunkerque siège au conseil d'administration. Les débats y sont vifs, houleux, durs mais, depuis quinze ans, il n'y a pas eu un jour de grève ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) N'ayez donc pas peur, par pure idéologie, d'introduire les ouvriers dans le conseil de surveillance.

Dans un port il n'y pas que de l'eau : il y a aussi des quais. Il faut les construire et creuser des bassins. Les brumes du Nord, les brumes de mers nous amènent des rumeurs que nous évoquions tout à l'heure avec Michel Delebarre : on parle de 800 millions d'euros d'investissement à Zeebrugge dans les quatre ans qui viennent, d'un milliard d'euros à Anvers et d'un milliard à Rotterdam.

Marie-Odile Bouillé, qui aime le football, l'a dit tout à l'heure : nous jouons en deuxième division avec nos moins de 500 millions d'euros ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) C'est bien dommage, nous en sommes tous d'accord. Évitons la relégation, voire la disqualification de nos ports à cause d'un investissement qui est, nous le savons tous, insuffisant. Faisons en sorte pour qu'il soit à la hauteur de notre volonté d'inscrire nos ports dans une logique d'intérêt national.

Il va être compliqué, ai-je cru comprendre, de faire passer quelques amendements. Monsieur le secrétaire d'État, j'ai une image à l'esprit : celles des voilières, ces dames qui recousaient en fond de cale les sacs éventrés et dont l'activité s'est arrêtée il y a une quarantaine d'années. Chaque port a sa spécificité : Marseille a la sienne, Dunkerque, Le Havre ont la leur.

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