Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, c'est un honneur particulier pour moi, en ce jour anniversaire de notre législature, de me faire le porte-parole de l'ambition portuaire et maritime de Bordeaux. Le port est au coeur de l'histoire de Bordeaux et tous les acteurs contribuant à son activité sont également engagés pour qu'il soit porteur de l'avenir de notre ville.
Vous vous souvenez, en ces temps de baccalauréat, de la façon dont Pascal qualifiait Descartes : « inutile et incertain ». Si cette loi n'est certainement pas inutile, elle est en revanche insuffisante et incertaine.
Insuffisante, car ce n'est pas la grande réforme portuaire témoignant d'une politique ambitieuse que notre pays et ses 5 000 kilomètres de côtes sont en droit d'exiger. Nous connaissons les chiffres exprimant le retard français dans la croissance générale du trafic maritime, nous savons que la responsabilité de ce retard est plurifactorielle et que l'absence d'investissement de l'État au cours des vingt dernières années en est l'une des causes majeures.
Au lieu de marquer l'engagement de l'État, cette loi tente de dissimuler sa volonté de désengagement. Quand le seul port de Hambourg investit un milliard d'euros, l'investissement de l'État pour nos sept ports est de 400 millions d'euros, et ce alors même qu'il en coûtera 350 millions pour renouveler la flotte aérienne du Président de la République.