Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, on nous répète que cette proposition de loi ne changerait rien, en fait, à la nature ni au statut du Président de la République et ne ferait qu'adapter la législation à une réalité nouvelle. Or, ce n'est pas le cas : dire que le temps de parole du Président de la République doit être décompté avec celui du Gouvernement est une façon d'assimiler le Président de la République au Gouvernement. (« C'est ce qu'il fait lui-même ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Or, ce n'est pas la même chose. Dire qu'en temps de cohabitation son temps de parole doit être comptabilisé avec celui de l'opposition revient à faire ouvertement du Président de la République le chef de l'opposition dans un système partisan.