Nous avons d'ailleurs, dans le même esprit, regretté votre décision relative aux modalités de financement du RSA, réforme dont par ailleurs nous soutenons totalement le principe.
Permettez à un parlementaire d'outre-mer, permettez au député de Mayotte, porte-parole d'une France lointaine mais viscéralement attachée à notre triptyque républicain, d'insister sur ce point : l'égalité républicaine, et notamment l'égalité devant l'impôt, la justice sociale, la justice fiscale, le sentiment que les efforts sont partagés équitablement, sont des conditions absolues de la confiance de nos concitoyens vis-à-vis de leurs gouvernants, surtout en période de crise.
Permettez-moi encore, toujours en qualité de député de Mayotte, de souligner que cette année 2009 sera l'année d'un choix crucial pour l'avenir de ce territoire. Au mois de mars, nos compatriotes mahorais devront se prononcer sur leur avenir institutionnel et sur la transformation de Mayotte en un département, en un vrai département oserai-je dire, garant de cette égalité républicaine dont je parlais à l'instant. Je vous donne donc rendez-vous dans un an pour la discussion du budget d'une France qui, nous l'espérons, comptera alors dans ses rangs un cent-unième département.
D'ici là, et pour conclure, nous serons attentifs à ce débat budgétaire pour 2009 et nous ferons des trois éléments que j'ai soulignés – prévision de croissance, déficit et justice fiscale – des critères déterminants de notre position au moment du vote.