Nous avons appris ce soir que l'État injecterait un peu plus de 10 milliards d'euros dans les six plus grandes banques françaises afin qu'elles puissent continuer de financer l'économie et rester au niveau de leurs concurrentes européennes. J'ai été un peu surpris de la volte-face de ces banques. Le directeur de l'une d'entre elles, Frédéric Oudéa, ne déclarait-il pas, il y a quelques jours, qu'il n'aurait pas besoin de faire appel, à court terme, à l'État ? Madame et monsieur les ministres, vous nous direz peut-être comment il se fait que les banques en soient venues, en si peu de temps, à avoir besoin de la possibilité que vous leur offrez et qui nous paraît indispensable, tant la tension sur les crédits aux entreprises est forte.