Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, nous sommes tous conscients aujourd'hui que le projet de loi que nous examinons est essentiel pour l'avenir de notre agriculture et de notre recherche, mais également pour l'avenir économique de notre pays.
Les OGM nous concernent tous dans la mesure où leurs domaines d'application sont multiples.
En matière d'environnement, les OGM permettent le développement de cultures autoprotectrices, donc d'utiliser moins de pesticides dont nous sommes sûrs qu'ils sont néfastes, et de créer des variétés permettant le développement de pratiques culturales plus économes, donc plus productives. De plus, ils sont moins exigeants en eau.
Toutes les recherches vont dans le sens d'une meilleure gestion des matières premières comme l'eau et le pétrole, et elles ouvrent la voie à une solution aux problèmes de malnutrition.
À cet égard, je rappelle que, contrairement à ce que j'ai entendu, les OGM ne sont pas nécessairement des semences stériles, que les scénarios catastrophes décrits par nos collègues Verts ne sont pas les seuls que nous pouvons imaginer. Je sais que nombre d'entre vous partagent ce sentiment.
En matière de santé, les modifications génétiques pourraient permettre de réduire les allergies alimentaires, qui touchent 15 à 30 % de la population, ainsi que d'accélérer la production de vaccins et de médicaments.
Enfin, les OGM ont également des applications industrielles, notamment comme la production de biocarburants, mais aussi de papiers et de matériaux biodégradables.
Le développement durable, qui est l'une de nos priorités, passe donc aussi par la culture d'OGM.
Il nous faut par conséquent un cadre juridique, afin de reprendre des recherches malheureusement arrêtées par les pressions idéologiques et les faucheurs de champs.
Serait-il vraiment responsable de considérer que les risques éventuels et hypothétiques que représentent les OGM, qui n'ont jusqu'à présent pas été démontrés malgré les nombreuses études qui ont été réalisées de façon indépendante, justifient un coup d'arrêt à la culture des OGM en France ?