Nous contestons ce choix au nom des principes. Nous le contestons tout autant au regard d'un choix stratégique et économique.
Nous ne croyons pas que l'avenir de l'agriculture française soit de courir après les États-unis, le Canada, l'Argentine ou le Brésil, qui, à eux quatre, concentrent 86 % des surfaces cultivées d'OGM dans le monde.
De la même façon que la France a fait valoir son exception culturelle, nous voulons dire haut et fort qu'existe une autre voie possible pour l'agriculture française : celle de la compétitivité par la qualité, la richesse de nos terroirs, et la valeur ajoutée de nos produits.
Nous voterons donc contre ce projet de loi, mais je voudrais faire brièvement deux remarques pour conclure :
La première, pour dire que le parallèle fait tout à l'heure entre le lobby des semenciers et les associations non gouvernementales est insupportable. Ces associations sont des interlocuteurs légitimes pour les pouvoirs publics. Faut-il rappeler que France Nature Environnement est reconnue d'utilité publique depuis 1976 ?