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Intervention de Philippe Martin

Réunion du 1er avril 2008 à 21h30
Organismes génétiquement modifiés — Rappel au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Martin :

J'aurais préféré, pour ce rappel au règlement fondé sur l'article 58, alinéa 1, que le président Ollier soit présent dans notre hémicycle.

Quoi qu'il en soit, des déclarations graves ont été faites aujourd'hui par des parlementaires français – un sénateur à la presse ce soir, et notre collègue Bernard Debré à cette tribune tout à l'heure –, déclarations qui laissent à penser que nos débats seraient sous influence.

Le sénateur UMP Jean-François Le Grand, qui a présidé la Haute autorité provisoire sur les OGM avec équilibre et discernement – je puis en témoigner car j'en étais membre –, a déclaré ce soir au journal Le Monde que certains avaient « fait main basse sur l'UMP afin de défendre des intérêts mercantiles », que « la force de frappe de Monsanto et des autres semenciers [était] phénoménale », et qu'« il [suffisait] de comparer les argumentaires des uns et des autres […] pour comprendre » qu'« ils » – les parlementaires de son groupe – « [avaient] été actionnés ».

Tout à l'heure, du haut de cette tribune, Bernard Debré a également évoqué des « mesures d'intimidation ».

Ces propos sont suffisamment graves, madame la présidente, pour que l'on nous donne des éclaircissements. Je souhaiterais donc que le président Ollier, dès qu'il nous rejoindra, soit sensibilisé à la question. S'agissant d'un texte aussi important, le Parlement doit être indépendant de toute pression. Or, notamment après les déclarations du sénateur Le Grand, nous avons l'impression, je le répète, que certains de nos collègues pourraient fonder leur raisonnement non pas sur leur analyse personnelle mais sur les argumentaires développés par une multinationale semencière.

Il nous paraît donc nécessaire, pour la sérénité de nos débats, que le président de la commission des affaires économiques, si ce n'est le ministre, nous rassure sur ce point. Ne donnons pas l'impression que le Parlement agit sous pression.

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