Monsieur le secrétaire d'État, je m'associe en tous points aux propos de M. Le Fur. Votre amendement, déposé au détour d'un texte général, n'a rien d'anodin. Il pose un vrai problème de société et un problème économique. Aujourd'hui, nul, ici, n'ignore les problèmes rencontrés par les éleveurs, qui sont les premiers visés par cette disposition. J'ai assisté la semaine dernière à une assemblée générale importante des éleveurs ovins de mon département. Si cette réforme était venue en discussion, ils s'y seraient opposés, car ils subissent déjà bien des calamités. Supporter de surcroît le coût d'un équarrissage de 40, 50 ou 60 moutons – ou ailleurs de bovins – serait pour eux financièrement et économiquement inacceptable.
La question sanitaire est importante et nous sommes tous d'accord pour en débattre, mais non au détour d'un amendement gouvernemental déposé le matin même. Il faudrait aborder sereinement ce sujet avec tous les partenaires concernés et dans un autre texte que celui de la simplification du droit. Nous assistons à une dérive de l'objectif initial de la proposition de loi.