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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 22 juin 2009 à 21h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Article 1er, amendement 13

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Il s'agit d'un amendement de cohérence. À l'alinéa 10, il conviendrait de substituer aux mots : « est associé à », les mots : « donne son accord sur ». Former des médecins est une chose, c'en est une autre d'avoir l'avis du ministre de la santé qui, notamment, gère la répartition des professionnels de santé.

Je rejoins notre collègue M. Jardé pour déplorer le déficit de médecins généralistes dans certains territoires, déficit que ne palliera pas l'augmentation du numerus clausus tant que manquera la volonté politique d'aller installer les médecins là où il le faut.

Madame la ministre, mes propos relatifs à cette discipline qu'on nomme spécialité depuis trois ans – spécialité de médecine générale – vous concernent. Alors que les sous-effectifs d'enseignants de médecine générale dans les facultés atteignent des niveaux dramatiques et que les étudiants sont chaque année plus nombreux ; alors que les conditions d'encadrement sont si difficiles pour les internes de médecine générale qu'ils se détournent de ce métier ; alors que nous nous trouvons en situation de catastrophe grandissante pour la démographie en médecine générale ; alors que la loi HPST qui vient d'être votée décide la création urgente de postes d'enseignant de médecine générale ; alors que le syndicat national des enseignants de médecine générale revendique – raisonnablement – un plan de nomination de deux enseignants associés par faculté et par an pour compenser le manque historique de postes et pour ne pas demander plus d'un poste de titulaire universitaire par an et par faculté ; alors que la sous-section 53-01 du conseil national des universités souhaite nommer de vingt à trente enseignants associés, vous semblez insensible, madame la ministre, à la situation.

Vous proposez huit créations de postes pour toute la France, comme chaque année, en laissant s'enfoncer un peu plus le système dans l'absurdité d'un fonctionnement impossible. Cette situation est si inique que, de manière inédite, la sous-section n° 53-01 a refusé de voter. Dans le cadre de ces contraintes invraisemblables, une nouvelle session du conseil national des universités aura lieu en septembre. Madame la ministre, la rentrée universitaire prochaine ne pourra pas se tenir dans ces conditions. Nous vous demandons donc de reconsidérer les nominations effectuées.

Il est important de travailler de conserve avec le ministre de la santé sur les questions d'enseignement ; c'est pourquoi nous vous demandons d'émettre un avis favorable.

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