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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 22 juin 2009 à 21h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Article 1er, amendement 3

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Défavorable.

En vous écoutant, madame Lemorton, je me suis rappelée de ce que m'a dit mon collègue Bernard Kouchner, confirmé par Martin Hirsch, qui a été son directeur de cabinet à la santé : ayant tout essayé pour réformer la première année des études de médecine, ils n'y sont pas parvenus à cause des corporatismes auxquels ils se sont heurtés.

Vous me dites que le taux de réussite en première année de pharmacie étant de 27,6 %, cela va beaucoup mieux. On ne peut tout de même pas dire que tout va bien : les autres 72,4 % d'étudiants ne représentent-ils pas pour vous un échec ? C'est quand même un gâchis.

Les pharmaciens ont tout à gagner au L1 santé, et leur association est essentielle à plusieurs égards.

Tout d'abord, il faut poser les bases d'une culture commune à tous les professionnels de santé, dès la première année, parce que cela facilitera les futures coopérations. Permettez-moi de citer à cet égard la contribution de l'Académie nationale de pharmacie, que son président, Claude Santini, m'a envoyée le 7 novembre dernier : « L'Académie nationale de pharmacie adhère au principe de la création d'une année de L1 santé commune à ces métiers. Elle offrira aux étudiants la possibilité de se présenter à plusieurs concours et améliorera ainsi leurs chances de réussite à « bac plus deux ».

Le dispositif pour le L1 santé est en outre de nature à contribuer au rapprochement des formations des futurs praticiens de santé, donc à favoriser leur future coopération au cours de leur vie professionnelle au bénéfice du patient. Il facilitera aussi les passerelles entre les différentes formations aux métiers de la santé, permettant ainsi, en tant que de besoin, la réorientation des étudiants.

Je rappelle également que le rôle du pharmacien a été renforcé dans la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » et que celle-ci revalorise le pharmacien d'officine, qui contribue aux soins de premier recours, participe à la coopération entre professionnels de santé et peut participer à l'éducation thérapeutique et aux actions d'accompagnement des patients ; c'est l'article 14 bis de la loi. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

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