…une cathédrale républicaine, qui réponde à toutes les questions qui se posent aujourd'hui aux étudiants dans les filières médicales et paramédicales.
Le rapporteur, s'appuyant sur les conclusions du rapport Bach, a choisi de répondre étape par étape. Cela me semble opportun car, malheureusement, mon expérience de la réforme me prouve que mieux vaut avancer pas à pas que d'essayer de bâtir un grand oeuvre qui, parfois, est aussi fragile qu'une maquette en petits bâtons d'allumettes.
Pour aller étape par étape, le rapporteur pourra s'appuyer sur le plan « Réussir en licence », qui généralise le tutorat en première année, l'accompagnement, les professeurs référents, les équipes pédagogiques, et pour lequel 730 millions d'euros seront alloués dans les trois prochaines années. Le tutorat n'est pas évoqué dans ce texte mais il est prévu dans la loi de finances 2009 et il sera dans le projet de loi de finances pour 2010 et dans celui pour 2011. Il faut le souligner parce que c'est évidemment un volet majeur de cette réforme de l'accompagnement des premières années à l'université. Cela vaut certes pour les études médicales mais cela vaut également pour toutes les autres études universitaires.
Le redoublement a un coût humain, mais il a aussi un coût financier. Cela concerne 50 % des étudiants, 80 % en première année de médecine. Le coût a été estimé par mon ministère entre 600 et 800 millions d'euros.
Si l'on n'intègre pas toutes les professions paramédicales d'un coup, c'est tout simplement parce qu'elles ne relèvent pas toutes de mon ministère. Les infirmières, par exemple, relèvent du ministère de la santé et les instituts de formation en soins infirmiers restent encore en dehors de l'université, même si ma collègue Roselyne Bachelot, ayant à coeur de mettre en oeuvre l'une des propositions du Président de la République, est en train de procéder à la « LMDisation », c'est-à-dire à l'harmonisation européenne et à l'augmentation de la qualification de toutes les infirmières.
Nous allons faire mieux, par étapes ; nous allons avancer, mais c'est très important.
Si nous avons repoussé la réforme d'un an, c'est parce que vous nous l'aviez tous demandé…