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Intervention de Olivier Jardé

Réunion du 22 juin 2009 à 21h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Jardé :

… mais également de l'éthique. Dans le rapport que nous avons rédigé avec Jean Leonetti sur la fin de vie et sur l'éthique, nous avons regretté que la médecine devienne de plus en plus scientifique et de moins en moins humaine. Une passerelle d'entrée est donc nécessaire, même si elle doit être limitée, parce qu'il ne s'agit pas non plus que tous les littéraires puissent en profiter et éviter ainsi le concours.

Ces bonnes propositions sont issues du rapport du professeur Bach. J'émettrai néanmoins quelques petits regrets. L'entretien n'est pas une mauvaise chose ; mais j'aurais été encore plus satisfait s'il avait été précisé dans la loi que les professeurs d'université peuvent l'organiser. Vous avez, certes, inscrit le tutorat dans le « plan licence », madame la ministre, mais il aurait été bon également de l'inscrire dans cette proposition de loi. Je déplore, moi aussi, le renforcement scientifique de la première année. Cela dit, il faut être logique. Sans ce renforcement scientifique, il ne pourra pas y avoir de passerelle vers les facultés des sciences. Donc, mon coeur balance. J'aurais toutefois personnellement opté, c'est certain, pour une année moins scientifique. Enfin, madame Lemorton, sans aller jusqu'à réunir les quatorze filières de santé, ce qui serait ingérable, nous aurions pu, vous avez raison, faire en sorte que les kinésithérapeutes soient d'emblée concernés par cette première année commune. Ils suivent, par exemple, déjà les cours à la faculté d'Amiens. Cela se fera naturellement, mais il faudra que cette évolution intervienne rapidement.

Ce texte est une bonne et indispensable étape. Nous devons toutefois encore progresser en la matière. Il demeure, en effet – et cela ne relève pas de votre domaine, madame la ministre – un problème en France s'agissant de la démographie médicale. Je parle non pas du nombre de médecins, mais de leur répartition sur le territoire national.

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