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Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 22 juin 2009 à 21h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

La question des moyens alloués à cette première année commune constitue également un des principaux motifs de réticence des étudiants en pharmacie, dont la majorité des cours sont dispensés sous forme d'études et de travaux dirigés en petits groupes et qui craignent, dans cette nouvelle configuration, de se retrouver assis sur les marches d'amphis bondés.

L'objectif de cette réforme – diminuer le taux d'échec en première année – se heurte de façon imparable au mur du numerus clausus. Si celui-ci n'évolue pas ou évolue peu et que le nombre d'étudiants augmente, ce qui est prévisible, cette première année restera une année de sélection dont le taux d'échec s'accentuera, c'est inévitable. Il serait temps de s'interroger sur la pertinence de ce numerus clausus attaqué de toute part, notamment du fait de l'obligation de reconnaissance des diplômes des autres pays européens. Mais, surtout, le numerus clausus ne permet pas de faire face aux besoins. Il est la première cause responsable de la pénurie de médecins. La liberté d'installation restant totale, il ne permet pas, même régionalisé, de réguler géographiquement la densité médicale. C'est le monde à l'envers ! Pendant que l'on écarte sans appel des centaines de jeunes de notre pays motivés pour suivre des études de médecine, on demande à des médecins étrangers de venir en France ! Pour avoir une chance de devenir médecins, nos étudiants devront-ils aller étudier à Bucarest où la médecine est enseignée en français ?

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