Ces étudiants de qualité, qui ont souvent beaucoup travaillé, doivent repartir de zéro. Dès lors, poser le problème et y proposer une réponse me paraît être une excellente chose.
De même, associer toutes les professions de santé entre elles permet de constituer une base commune pour mieux travailler ensemble – autre bonne chose.
La troisième bonne chose que contient cette proposition de loi de M. Domergue consiste à proposer des passerelles entrantes et sortantes. En février, lors des classements de A à E, chacun sait que les étudiants classés au niveau E ne réussiront pas le concours en fin d'année. Pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas plutôt les orienter vers une autre faculté de sciences – où, hélas, les candidats sont de moins en moins nombreux ?
La passerelle entrante est une idée intéressante. Aujourd'hui, un nombre croissant de scientifiques entrent en médecine. C'est dommage : la médecine a aussi besoin de littéraires, car elle a une base éthique et sociale. Je suis persuadé que si le XXe siècle a fait ses hôpitaux grâce à des médecins formés aux sciences, le XXIe siècle fera les siens en abordant la technique autant que les questions sociales, liées à l'ensemble de la personnalité. Voilà pourquoi il faut soutenir l'idée de passerelle entrante. Cela étant, où se trouve la limite ? Les entrants seront en-dehors du numerus clausus, et cela pose problème, car une relative parité est nécessaire.
Vous le savez, madame la ministre : j'avais déposé un amendement en première lecture, car une mise en oeuvre en 2009 me paraissait difficile – quoique pas impossible. Le report à 2010 me semble judicieux, tant au plan de la pratique et des locaux qu'à celui de l'organisation de l'enseignement. Pour toutes ces raisons, je suis désolé, madame Lemorton, mais je voterai contre votre question préalable.
(La question préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)