J'espère que chacun aura compris, lors de ce débat, que, si le groupe socialiste s'est opposé à ce texte, c'est parce qu'il l'estime incomplet, partiel, parfois partial, et dangereux. C'est le cas, notamment, sur la question du SMIC, où les propos qui ont été tenus ne nous ont absolument pas rassurés.
L'examen de ce texte a été pour nous l'occasion de présenter les propositions des socialistes, pour améliorer les revenus mais aussi le pouvoir d'achat. Je pense notamment à des propositions d'ordre fiscal, ou portant sur les niches sociales, les taux de TVA, les franchises médicales, le bouclier fiscal. Le fait de devoir présenter ces propositions – que nous avons attendues en vain de la part du Gouvernement – a, certes, eu pour effet d'allonger un peu la durée des débats. Je précise toutefois que ceux-ci auraient pu durer encore plus longtemps si nous avions défendu tous nos amendements portant articles additionnels après l'article 3.
En tout état de cause, nul ne pourra dire que le groupe socialiste a fait de l'obstruction sur ce texte. C'était votre choix que de placer ce texte ayant, paraît-il, vocation à dynamiser les revenus du travail – ne s'agit-il pas plutôt de les dynamiter ? – en première partie de la session extraordinaire. Nous avons accepté votre décision, et il vous revient d'assumer la responsabilité de n'avoir pas répondu à nos attentes et à celles des Français.
Je veux remercier les rapporteurs, à commencer par mon voisin lorrain Gérard Cherpion, pour la grande courtoisie dont il a fait preuve lors des débats, ainsi que pour la précision de son travail. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Je remercie également les rapporteurs pour avis, en particulier Louis Giscard d'Estaing, qui a écrit dans son rapport des choses très intéressantes, ainsi que Patrick Ollier, même s'il défendait pour sa part des positions un peu plus éloignées des nôtres. Je remercie, enfin, les présidents de commission qui nous ont fait l'honneur de leur présence.
Nous avons eu un débat intéressant avec les ministres. Même si ceux-ci n'ont pas répondu à nos attentes, ni toujours été aussi attentifs que nous l'aurions souhaité, je les remercie d'avoir participé aux discussions.
Pour conclure, je remercie l'ensemble des collègues qui nous ont soutenus tout au long de ce débat, y compris ceux qui n'ont pu rester jusqu'à la fin. Nous voterons évidemment contre ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)