Ou plutôt du pipeau ! (Sourires.) J'imagine d'ailleurs volontiers Xavier Bertrand en soliste avec cet instrument.
Je représente mon groupe au comité « France 2025 », dédié à la prospective et présidé par Éric Besson. Les experts qui y siègent ont tous été élevés à la même tétine ! Il n'est même pas besoin de leur donner des consignes, tant ils sont imbibés de l'idéologie dominante. Incapables de se regarder dans le miroir, ils ne peuvent mesurer à quel point leurs prévisions ont toujours été fausses et nous mènent dans le mur. Et que nous proposent-ils pour le futur ? Reproduire les recettes passées, qui ont échoué.
En réalité, vous vous abritez derrière un comité d'experts qui pensent comme vous, sorte de préservatif qui vous permet d'éviter tout débat public. Ensuite, au nom de la neutralité de l'État, vous exposerez leur position. Or le coeur du problème est de savoir comment répartir la richesse produite par le travail : donnera-t-on davantage aux actionnaires ou aux salariés ? Doit-on encore déstabiliser le système en alimentant la bulle financière ou distribuer davantage pour la consommation, laquelle pourra entraîner l'emploi et le développement économique ? Si le ministre consent à m'écouter…