Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, j'ai le sentiment de participer à un débat bizarre, décalé, surréaliste au regard des problèmes rencontrés par les Français.
Le sujet est pourtant important, car il y urgence. Alors que, pendant la campagne électorale, le Président de la République avait promis d'être le président du pouvoir d'achat, nos concitoyens ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois. Les promesses n'ont pas été tenues, sauf pour les plus aisés bien sûr, parce que les caisses sont vides, nous a-t-on dit. Mais si elles sont vides, monsieur le ministre, c'est parce que vous les avez vidées avec le bouclier fiscal à 50 %, la réduction de l'ISF et des droits de succession. Un an plus tard, le pouvoir d'achat poursuit son déclin. Je vous rappelle que, cette année, les mesures précitées ont coûté 7,7 milliards d'euros à l'État.