Il est certain que tout ne pourra pas être fait en une seule législature, mais l'axe sera tracé. Enfin, nous saurons vers quoi nous allons.
Mais, si j'ai parlé d'un intérêt double, c'est que la France ne devra pas avancer seule pour prendre de nombreuses mesures, qui devront se décider à l'échelon européen pour certaines, à l'échelon mondial pour d'autres. Je pense par exemple à une vraie stratégie des transports terrestres routiers, ferroviaires, fluviaux et maritimes en Europe et à une protection planétaire des forêts, poumons de l'atmosphère.
N'avançant pas seule, la France incitera les autres pays à mettre en place une véritable protection des salariés en matière d'hygiène et de sécurité au travail, parce qu'il faut protéger l'homme, et à s'équiper en matière d'assainissement, de traitement des déchets, de protection des rivières, de traçabilité des produits agroalimentaires ou d'équipements industriels et domestiques.
Tout cela a un coût, qui tendra progressivement à gommer les différences qui, aujourd'hui, font que nos industriels peuvent avoir intérêt à délocaliser et notre distribution à acheter à l'étranger, parfois très loin, trop loin... Et quand les étiquettes seront claires, lisibles par tous, mais aussi obligatoires pour tous – la traçabilité, aujourd'hui, ne concerne que nos produits : on l'impose aux poulets de Loué, mais pas aux morceaux de poulet qu'on trouve dans les plats préparés en provenance d'Amérique du Sud –,…