Des progrès considérables ont également été accomplis dans l'utilisation des engrais et des produits phytosanitaires : réduction des doses, homologation beaucoup plus sévère, et à juste titre.
Cela dit, et c'est le troisième message que je veux faire passer, une marge de progrès existe encore. Il faut que naisse de ces débats une accélération des progrès dans l'utilisation de ces produits. Des progrès sont possibles du côté du prescripteur. Tout comme le médecin doit surveiller le malade, qui ne doit pas prendre trois cachets quand un seul lui a été prescrit, le prescripteur, dans le domaine agricole, doit continuer de former les agriculteurs et leur donner un conseil beaucoup plus performant, afin qu'ils n'utilisent pas trois litres de produit si c'est l'usage d'un demi-litre qui leur a été prescrit. Même si tout va plutôt bien de ce point de vue, je suis persuadé que l'on peut faire encore beaucoup mieux. Ce sera certainement l'une des pistes à explorer en ce qui concerne les produits destinés à traiter les plantes ou les animaux.
Je voudrais, pour finir, évoquer l'agriculture biologique, dont on a beaucoup parlé. L'agriculture biologique, je suis pour. C'est un créneau, un créneau commercial, qui existe. Il n'est pas normal que nous soyons obligés d'importer des produits issus de l'agriculture biologique alors que notre pays compte des consommateurs et des producteurs qui y croient.
Cela dit, n'en faisons pas non plus une religion.