Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, lorsqu'en octobre 2006, M. Al Gore a présenté à l'Assemblée nationale son film, Une Vérité qui dérange, il a lancé une phrase à laquelle je n'ai cessé de penser depuis : « Dix ans maximum, c'est le temps qu'il nous reste pour un ultime sursaut avant le point de non-retour ». Dix ans, c'est deux législatures, c'est très peu. Nous sommes donc loin des discours généraux selon lesquels la préservation de l'environnement relèverait d'une responsabilité envers les générations futures, car elle est bien plutôt notre actualité au quotidien. Vous avez eu raison, monsieur le ministre d'État, d'engager ce Grenelle de l'environnement. Il intervient au moment opportun. Je veux vous féliciter, vous-même, Mme Kosciusko-Morizet, M. Bussereau et toute votre équipe : en lançant ce pari difficile, qui dépasse les esprits partisans et les positions politiques, vous avez réussi à faire dialoguer des gens qui, jusqu'à présent, ne se parlaient pas. C'est un grand mérite qui vous revient.
Le réchauffement climatique n'est pas une responsabilité de l'homme,…