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Intervention de Jean Dionis du Séjour

Réunion du 3 octobre 2007 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Déclaration du gouvernement et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Dionis du Séjour :

Il l'est dans le domaine budgétaire, monsieur Brard !

Combien ça coûte ? Il faudra bien en parler. Pour le moment, il est vrai que nous n'en sommes qu'au défrichage. Cette action de long terme suppose que l'on parle clairement de la question du coût et du financement de ce futur programme. Toute réforme ambitieuse suppose des moyens. Monsieur le ministre, vous avez affirmé que cela se ferait à fiscalité constante. C'est une déclaration importante. Vous semblez vous diriger vers un remplacement au moins partiel de notre fiscalité actuelle par une fiscalité verte. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais nous serons à vos côtés dans ce débat-là.

La seconde boussole − celle de l'expertise scientifique − est plus importante encore. Je m'adresse ici tout particulièrement à Mme la secrétaire d'État. L'expertise scientifique n'a pas eu dans ce processus la place qu'elle mérite. C'est bien dommage, car l'écologie − et même l'écologie politique −, c'est d'abord une science, celle des milieux, celle de l'interaction des milieux. Monsieur le ministre, vous n'avez pas de tâche plus urgente que d'installer une évaluation scientifique pluridisciplinaire et indépendante au coeur de votre démarche − vous l'avez dit avec raison. Dans cette affaire-là, nous devons rester, au sens des Lumières, des gens raisonnables. Comme vous, monsieur le ministre, nous constatons la méfiance d'une partie des acteurs du secteur de l'environnement et de l'opinion publique vis-à-vis de l'évaluation scientifique. Rien n'est plus grave. Il faut corriger cela. Cette méfiance n'est pas née par hasard. Les scientifiques doivent balayer devant leur porte. Trop souvent, l'expertise a été monopolisée par une seule discipline. Oui, il faut des sciences dures, mais il faut aussi des sciences humaines. Nous avons besoin de ces différents angles et de cette pluridisciplinarité. Oui, osons le dire, l'expertise scientifique a été trop souvent sous l'influence des intérêts économiques.

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