Il ne faut pas opposer artificiellement, lorsque ce n'est pas nécessaire, agriculture et écologie. Là comme ailleurs, elles se complètent naturellement. Notre filière agroalimentaire est majeure pour l'économie française : il ne faut pas la fragiliser, mais l'aider à poursuivre son évolution, importante, de production, aller vers l'autonomie énergétique, vers une production plus respectueuse encore de l'environnement. Ce sont ces travaux qui sont en cours et qui font l'objet de débats très approfondis – sans anathèmes, en essayant de se comprendre les uns et les autres – sur les difficultés liées aux phytosanitaires et aux pesticides, d'un côté, et la nécessaire évolution dans ce domaine, de l'autre. Je suis convaincu que nous allons trouver un chemin positif et heureux dans ce domaine.
Beaucoup d'autres sujets sont encore sur la table, comme la nécessité de rattraper le retard inacceptable de notre pays en matière d'assainissement : 146 stations d'épuration ne sont pas encore en conformité, ce qui représente 36 millions d'équivalents habitants ! Je souhaite que le Grenelle soit l'occasion de lancer un grand plan de rénovation de notre système d'assainissement, avec des objectifs précis et quantifiés sur l'état d'avancement des travaux.
Et puis l'État doit se montrer, dans ce domaine, exemplaire. Je ne veux pas vous jouer un refrain connu, mais fixer avec vous un principe simple : l'État n'imposera rien ou n'incitera à rien s'il ne se l'applique pas lui-même avec rigueur.