Permettez-moi, monsieur le ministre, de vous lire une phrase extraite d'une lettre qu'un de mes concitoyens m'a adressée lors de la rentrée scolaire en découvrant l'emploi du temps de ses enfants : « En ce jour de rentrée scolaire, je suis un papa un peu amer. Divorcé depuis peu, j'habite Châlons-en-Champagne et mon ex-femme demeure à Rouen avec nos deux enfants. Avec les cours du samedi matin, je ne vais plus voir Sophie et Sébastien tous les week-ends. Au mieux, je les verrai tous les deux mois à l'occasion des vacances scolaires. » Et il conclut ainsi : « Est-ce une vie pour eux ? Est-ce une vie pour moi ? »
Monsieur le ministre, vous avez répondu à ce père de famille, en annonçant la suppression de l'école le samedi matin. Aussi ai-je deux questions très concrètes à vous poser. Comment envisagez-vous d'utiliser de la manière la plus efficace possible les heures libérées le samedi matin, notamment pour les 15 % d'enfants en difficulté ? Quelles sont les mesures envisagées pour les enfants dont les parents travaillent le samedi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)