La concurrence entre la route et le rail joue en défaveur de ce dernier, qui suppose des investissements coûteux non financés par les pouvoirs publics, qui ont depuis plusieurs décennies largement donné la priorité au secteur routier, en finançant le réseau routier et en faisant des cadeaux fiscaux au patronat routier, comme le fioul détaxé. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Il serait indispensable de mener une politique d'investissement résolue en faveur du ferroutage et des transports combinés, tout en accélérant la réalisation de la liaison Lyon-Turin. Il faudrait, comme l'avait déjà recommandé en 2000 la commission de la production et des échanges, alors présidée par mon ami André Lajoinie, lancer un grand emprunt européen pour réaliser en Europe un réseau de ferroutage efficace. On imagine quel gisement d'emplois serait un tel grand chantier d'avenir au service du développement durable !