…et essentiellement à celles mises en place après les événements dramatiques du tunnel du Mont-Blanc. Il constitue même un danger permanent, en dépit d'importants travaux réalisés. C'est pourquoi, dès 1993, les deux États français et italien, conscients des problèmes posés par ce tunnel, ont envisagé de réaliser un nouvel ouvrage. Comme vient de l'évoquer Mme la secrétaire d'État, l'accord – soumis aujourd'hui à votre approbation – signé à Paris le 12 mars 2007 par le gouvernement de la République française et celui de la République italienne prévoit la construction d'une nouvelle galerie et le réalésage de la galerie ancienne. Dernière phase préalable au lancement des travaux de réalisation du tunnel neuf, il détermine, d'une part, les conditions techniques, juridiques et financières de la construction du nouveau tunnel et les modalités de la future gestion unifiée, d'autre part.
Ce tunnel, long de 3 185 mètres dont 1 485 en France, permet de rejoindre depuis la province italienne de Cuneo, dans le Piémont, la côte méditerranéenne à hauteur de Vintimille, via la vallée de la Roya, en reliant la route nationale RN 204, côté français, et la route nationale SS 20, côté italien. Le trafic moyen annuel y est important, puisqu'il s'élève à 3 700 véhicules par jour et à 6 700 véhicules les mois d'été, ce qui transforme les routes de la vallée en un véritable itinéraire pour chenilles processionnaires.
Les poids lourds ne représentent, pour l'instant, que 3 à 4 % du trafic. Je me permets, madame la secrétaire d'État, d'insister fortement sur ce point. La vallée touristique de la Roya couverte d'oliviers est superbe. Les routes interrégionales à deux voies RN 204 et SS 20 sont anciennes et dédiées au tourisme, la vitesse moyenne autorisée n'excédant pas quatre-vingt-dix kilomètres à l'heure. Or cette belle opération que constitue la réalisation d'un nouveau tunnel, attendue depuis 1993, ne doit pas entraîner un afflux de poids lourds. En effet, le nombre de trente-cinq tonnes espagnols ou hongrois qui circulent entre la péninsule ibérique et l'Europe centrale est considérable. Aujourd'hui, ils empruntent une autoroute italienne entre Savone et Alessandria. La réalisation du tunnel de Tende ne doit donc pas permettre à ces véhicules d'emprunter la route de la Roya qui n'y survivrait pas. Si ce n'est pas encore le cas, des mesures techniques – en termes de gabarit – ou réglementaires doivent être envisagées pour éviter l'augmentation du charroi de véhicules lourds.