Mais si ! Certains se sont exprimés en ce sens dans les médias. Et il y en a qui n'appartiennent pas à la commission des affaires étrangères. Ils jugent inutile la divulgation de tous les éléments du dossier et considèrent que l'exécutif pourrait être mis en cause. Je comprends leurs réserves, qu'il nous appartiendra ensemble de lever. La réponse est pour moi évidente : quelle meilleure attitude, quand on n'a rien à cacher, que de tout dire ? Et quelle meilleure garantie de transparence peut-on trouver que la publicité des travaux et leur retransmission, assurée par la chaîne parlementaire ? Cette exigence de transparence devra constituer le fil rouge des travaux de la commission, mais nous devons être conscients des bénéfices que notre assemblée en tirera.
Je dirai pour terminer quelques mots du rapport de M. Roland Blum sur la proposition de résolution. Ce rapport, d'une grande hauteur de vue, est objectif, équilibré et ouvert. Il propose trois amendements de forme, parfaitement justifiés, qui améliorent la rédaction du texte initial sans en dénaturer le fond. Ils permettent une reconnaissance du travail à accomplir et démontrent que le projet déposé par notre groupe est acceptable sur tous les bancs. Nous soutiendrons bien entendu les amendements pertinents de M. Roland Blum et nous les voterons.
Telles sont, messieurs les ministres, mes chers collègues, les directions dans lesquelles le travail de la commission d'enquête parlementaire pourrait s'orienter, et l'état d'esprit qui devrait présider à des travaux qui, pour aboutir, doivent être menés avec objectivité et sérénité. C'est la condition indispensable pour réussir cet exercice démocratique, encore trop rare. J'ai confiance en la capacité de notre assemblée à se montrer à la hauteur de l'enjeu ! (Applaudissements sur tous les bancs.)