Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, nous sommes réunis pour évoquer la création d'une commission d'enquête sur les conditions de la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien en Libye, et sur les accords franco-libyens. L'examen de cette proposition de résolution tendant à créer une commission d'enquête donne l'occasion au Parlement de s'impliquer dans la politique étrangère de la France, ce que je souhaite profondément. Cette proposition répond à un réel intérêt des Français pour ce sujet, ce dont je ne peux que me réjouir. Elle va permettre d'éclairer les conditions de la libération des infirmières et du médecin bulgares détenus en Libye, et de préciser la nature et l'étendue des relations franco-libyennes.
Rappelons d'abord une évidence : cette libération est un grand succès pour notre pays et pour l'action du Président de la République. Bien entendu, nous n'avons pas été les seuls impliqués dans cette longue négociation qui a mobilisé les efforts des Européens – en particulier ceux de la présidence allemande et ceux de la commissaire Benita Ferrero-Waldner. Mais, en fin de parcours, dans les derniers moments décisifs, dans la nuit décisive, notre contribution, celle de la France, a été essentielle pour mettre fin au calvaire de ces cinq femmes et de cet homme détenus depuis huit ans, sans raison.
Pour mieux comprendre ce dénouement, il faut se pencher sur l'histoire récente des relations franco-libyennes. Ces relations ont été heurtées, il n'est pas question de l'oublier.