…une idéologie extraordinairement simplifiée. M. le ministre et M. le rapporteur y ont, de façon tout à fait cohérente, opposé un refus. On ne peut en effet parler d'assimilation pour un conjoint qui souhaite rejoindre son époux ou son épouse, car il n'est en aucun cas dans une démarche de naturalisation. D'ailleurs, fût-ce le cas, devrait-il pour autant effacer de sa mémoire ses origines, sa culture, sa famille restée au pays ? Souhaiteriez-vous cela d'un Français qui part aux États-Unis ? Vous êtes pourtant très heureux de constater que, deux cents ans ou trois cents ans après avoir émigré, des « Francos », comme on dit, continuent à parler le français au Canada, dans le Nord-Est des États-Unis ou en Louisiane. Vous avez même créé des associations pour les soutenir. Vous vous flattez de cette présence de la culture francophone alors qu'il n'y a plus de lien avec la France.