Un socialiste : c'est exactement ce que je me suis dit ! (Sourires.)
J'oubliais l'affaire, mais voilà que, un an plus tard, une conseillère municipale vint me voir pour m'en expliquer la raison : s'il m'avait manqué une voix, c'était la sienne, tout simplement parce qu'elle n'avait pas su écrire mon nom. D'origine étrangère, elle rencontrait en effet quelques difficultés à maîtriser la langue française. Vous me direz peut-être que Braouezec, ce n'est pas vraiment français, et qu'il conviendrait donc de me soumettre au test que vous préconisez ? Il est vrai que les Bretons qui arrivaient autrefois dans la région parisienne finissaient, à force de demander du pain et du vin dans les bistrots, par « baragouiner », faute de parler correctement le français et encore moins de le lire.
Imaginez donc l'image que vous renvoyez de leurs conditions à ces centaines de milliers de personnes qui vivent depuis des décennies sur ce territoire et qui, en républicains, respectent la République ! Ils ne pourront que considérer être bafoués par ce texte ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)