Je n'emploierai pas une expression encore plus triviale dans le temple de la démocratie.
On nous demande de soigner, mais aussi de participer à la gestion de l'établissement dans lequel nous travaillons, et c'est très bien ainsi.
Pour ce qui est de l'organisation, les pôles ont été mis en place en 2005, et nous avons dit qu'il était intéressant d'avoir une organisation transversale, du soignant à l'administratif, et que si cela pouvait décloisonner l'hôpital et permettre une meilleure gestion, c'était très bien.
Mais, dans les pôles, il y a le meilleur comme le pire. Certains ont été créés en fonction d'une logique de projet médical – autour de la pathologie d'un organe par exemple – et d'autres n'ont ni queue ni tête ; ce sont, si je puis dire, des pôles de rebut, avec tous ceux qui n'ont pas pu se rattacher à un projet parce qu'ils ne pouvaient pas voir tel ou tel. C'est la réalité des relations humaines, et cela vaut tout particulièrement dans le monde soignant. Après tout, on peut le revendiquer avec une certaine fierté, ce n'est pas un métier comme les autres. Les relations humaines y ont une importance énorme. Elles ne doivent pas prévaloir sur l'intérêt général, mais ce n'est pas en n'en tenant pas compte qu'on fera avancer les projets.