J'ai écouté attentivement M. Braouezec, qui m'a donné le sentiment de s'offrir une demi-heure supplémentaire de discussion générale plutôt que de défendre une vraie motion de renvoi en commission, et j'espère que la modification de notre Règlement, attendue sur tous les bancs, empêchera à l'avenir que les débats soient ainsi indûment allongés.
Sur le fond, monsieur Braouezec, la situation que vous décrivez, phrase après phrase, paragraphe après paragraphe, est apocalyptique. En gros, il y a, d'un côté, les méchants, nous, a priori, et, de l'autre, les gentils, les blancs, vous, en l'occurrence. Pourtant, nous avons souvent confronté nos idées, à l'occasion de colloques, auxquels participait d'ailleurs le président Daubresse. Et j'ai le sentiment que vous avez deux langages : celui que vous réservez à cet hémicycle et celui que vous tenez en d'autres cénacles. En politique, il faut de la cohérence. À Saint-Denis, la situation est peut-être celle que vous décrivez, mais, rassurez-vous, ce n'est pas celle de l'ensemble du territoire national.
Oui, il y a des hommes et des femmes en souffrance. Et le travail que nous allons effectuer ici permettra d'améliorer leur sort. Mais il y a aussi, et nous le savons tous, des hommes et des femmes qui, parfois, viennent profiter d'un vide juridique.
Il importe à présent de passer à la discussion des articles. Le groupe Nouveau Centre ne votera donc pas cette motion de renvoi en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)