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Intervention de Patrick Ollier

Réunion du 16 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 17, amendement 1152

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier, président de la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire :

Je ne suis pas contre les éoliennes : je suis pour qu'on les installe là où elles ne compromettent pas l'harmonie des paysages. Il suffit de voir ce qui se passe au Portugal – en Algarve – ou en Espagne, où des mâts de cent mètres de haut s'échelonnent à l'envi sur les crêtes des montagnes ou dans les grands axes des vallées. A-t-on le droit, au nom d'un principe écologiste que je respecte et soutiens, celui des énergies renouvelables, de compromettre un autre principe tout aussi écologiste, celui de la préservation des paysages ? C'est une question d'équilibre, et je suis pour l'équilibre. La mise en oeuvre des éoliennes doit être mieux organisée et soumise à des règles de protection du paysage.

Je ne parle pas des autres nuisances, qui sont réelles. Je ne parle pas non plus des problèmes financiers – ou j'en parle à peine. Pour me familiariser avec tous ces problèmes, j'écoute et je lis. Ainsi, j'ai bien entendu ce qu'a dit M. Peiro sur la rentabilité des lobbies : parlons-en, je ne refuse jamais de débattre. Mais j'ai également lu que la Commission de régulation de l'énergie – dont nous devons auditionner le président, M. de Ladoucette, la semaine prochaine – a expliqué que, en 2006, le taux de rendement était de 22 % et pourrait monter jusqu'à 40 %. On pourrait parler des objectifs chiffrés. Certains articles faisaient état de 12 500 mâts en 2020, si les objectifs étaient remplis. Ce n'est pas parce que certains essaient de promouvoir des solutions rentables pour eux – et tant mieux pour eux ! –, que nous sommes obligés d'entrer systématiquement dans leur jeu. L'objet de notre débat n'est pas de discuter le prix de rachat de l'électricité, mais je ne voudrais pas laisser penser qu'il y a quelque chose de vertueux, quand ça ne l'est ni pour les paysages ni sur le plan financier. Ne nous jetons donc pas le mot « lobby » à la figure : sinon, je reprendrai la parole et dirai ce que j'en pense, car, moi aussi, j'ai des dossiers. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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