L'amendement propose de compléter la dernière phrase de l'alinéa 3 par les mots : « et de l'autosuffisance alimentaire ».
Autant je défends la biomasse, en distinguant entre la première et la deuxième génération – c'est-à-dire en tenant compte de sa qualité écologique –, autant j'estime nécessaire d'affirmer l'objectif de l'autosuffisance alimentaire. L'agriculture doit en effet servir à nourrir notre pays, l'Europe et l'humanité. Si l'évolution des prix exerce à l'avenir une pression sur l'énergie, on peut très bien imaginer que des cultures agricoles soient destinées à des productions non alimentaires. Si l'argument selon lequel la crise alimentaire mondiale vient des biocarburants me paraît faux, dans certains pays, leur développement a eu des effets négatifs, non seulement sur la déforestation mais aussi sur la spécialisation de certaines cultures.
Les biocarburants ne résoudront pas tout, mais on peut envisager leur développement s'ils restent à la marge des productions alimentaires. L'amendement suggère donc que l'on préserve cet équilibre entre la fabrication d'énergie et l'autosuffisance alimentaire.