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Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 16 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement — Article 17, amendement 1197

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

L'amendement anticipe l'alinéa 3, qui porte sur la recherche. Aujourd'hui, comme on l'a dit, il y a une très grande inégalité, dans la répartition des crédits, entre ceux alloués à la recherche sur les énergies nucléaires – fission et fusion – et les énergies fossiles, et ceux consacrés aux énergies renouvelables. L'ensemble des recherches consacrées à ces dernières ne représente que 5 % du total des crédits de recherche.

Si nous voulons rattraper notre retard, nous devons conforter l'expertise de nos organismes de recherche, associer certaines entreprises via les pôles de compétitivité, et éviter les erreurs commises dans l'éolien, où les fabricants sont étrangers en raison de notre intérêt tardif pour cette énergie – si cela se reproduit dans les domaines du solaire, du thermique ou du photovoltaïque, nous aurons perdu une nouvelle bataille. Nous devons aussi solliciter les sciences humaines et sociales sur ces sujets difficiles, nous l'avons constaté lors du Grenelle. Enfin, il faut qu'il y ait un phasage et en engagement de financement sur ces différentes filières.

Nous débattrons tout à l'heure du financement que nous estimons insuffisant. À propos du budget de la recherche, je voudrais faire une remarque, monsieur le ministre d'État et madame la secrétaire d'État : l'informatique c'est très bien, mais certains bleus ne sont pas disponibles, alors que nous discutons de ce texte sur la recherche. Comment faire des comparaisons sur un écran ? Nous ne pouvons pas comparer les données de cette année à celles des années précédentes. Nous n'avons toujours pas les bleus promis et nous travaillons donc dans de mauvaises conditions.

Pour qu'une inflexion réelle soit donnée, il faut notamment des crédits, dont nous reparlerons, mais aussi des chercheurs. Or j'ai cru comprendre que 1000 postes de chercheurs étaient supprimés dans le budget de la recherche de cette année. Peut-être l'ignorez-vous, qu'on ne vous l'a pas dit, mais c'est sans doute la vérité ! Comment redéployer des recherches sur ces secteurs majeurs, même avec des crédits supplémentaires, si le nombre de chercheurs diminue ? C'est l'une des questions fondamentales que nous souhaitions vous poser à ce stade du débat.

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