À l'évidence, la France a besoin d'un bouquet énergétique. La production d'électricité par voie éolienne, quel qu'en soit l'intérêt intrinsèque, ne peut être que marginale, en raison de son intermittence. Rappelons-nous qu'un réacteur nucléaire fournit, en une année, l'électricité d'environ 7 000 éoliennes de grande taille. On ne peut donc pas assurer une production d'électricité fiable à partir de cette dernière énergie. L'Allemagne, l'Espagne, le Danemark, qui ont des parcs éoliens beaucoup plus développés que le nôtre, sont obligés, pour pallier cette intermittence, de recourir de manière assez massive à la production d'électricité thermique.
Dans le domaine des énergies renouvelables, mettons plutôt l'accent sur le photovoltaïque, dont le coût diminuera avec l'amélioration des techniques, rendant sa production plus intéressante, ainsi que sur la biomasse, à partir de productions non alimentaires pour éviter la concurrence des cultures entre ces deux usages.
Je rappelle enfin que le prix de l'éolien est égal à une fois et demie le coût du kilowattheure nucléaire, et que désormais la différence est répercutée sur la facture du client.