Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, avec Mme Bachelot, M. Bertrand, Mme Létard et Mme Morano, je vous présente aujourd'hui le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, que nous avons construit ensemble, guidés par le même principe qui a prévalu à l'élaboration du projet de loi de finances : la responsabilité.
Face aux difficultés de l'économie mondiale et aux inquiétudes qu'elles suscitent parmi nos concitoyens, nous avons un devoir de vérité et d'action. Le Président de la République l'a montré : il faut dire la vérité aux Français et, plutôt que de nier les problèmes, leur opposer une action forte et efficace, seule capable de restaurer la confiance.
La sécurité sociale, précisément, exige une mobilisation générale de l'ensemble des acteurs concernés pour retrouver enfin son équilibre. Le dernier budget excédentaire de l'assurance maladie date de 1988 et pourtant, son retour à l'équilibre n'est pas hors de portée. Ainsi, cette année, nous allons réduire le déficit du régime général et, plus particulièrement, celui de l'assurance maladie. En effet, il faut consolider les efforts déjà entrepris pour atteindre cet objectif.
En 2009, le déficit de l'assurance maladie sera de 4 milliards – soit son meilleur niveau depuis 2001. En 2004, il était encore de 11,6 milliards : nous l'avons donc divisé par trois en quatre ans.
Hélas, le déficit de l'assurance vieillesse s'accroît, et chacun y a sa part de responsabilité, qu'il s'agisse des responsables politiques, des partenaires sociaux, des assurés ou encore des gestionnaires du système. Sans cesse ajuster les curseurs : telle est la condition du retour à l'équilibre, et le projet de financement que nous vous soumettons relève ce défi. Non seulement nous apurons les problèmes hérités du passé, mais nous fixons des objectifs réalistes de maîtrise des dépenses et nous donnons les moyens du retour à l'équilibre.
Certains s'interrogent – et c'est bien légitime – quant à l'impact de la crise sur nos finances sociales, comme ils l'ont fait pour nos finances publiques. Certes, des incertitudes pèsent sur nos hypothèses de recettes, mais faut-il pour autant considérer que le présent budget est d'ores et déjà périmé, comme j'ai pu l'entendre ?