Les amendements de François Hollande pour ce dossier
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Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, y a-t-il en ce moment un débat plus important que celui sur la situation économique, financière, budgétaire de notre pays ?
Ce débat, sous-tendu par le souci des uns et des autres d'être à la hauteur des circonstances, aurait dû se tenir en présence du Premier ministre et du Gouvernement.
et vous auriez entendu l'opposition exposer ses contre-propositions. Il aurait pu même y avoir un vote sur les conséquences à tirer de la situation économique et financière de notre pays. Alors qu'il est question à juste titre de revaloriser le Parlement, n'aurait-il pas été souhaitable d'anticiper les réformes constitutionnelles prévues ...
Nous aurions pu, d'abord, avoir un débat sur la vérité de la situation économique et financière de notre pays. Depuis plusieurs semaines, nous nous interrogeons sur le niveau de la croissance, l'ampleur des déficits, la dérive des prix, la situation du commerce extérieur. Nous avons appris l'autre jour l'objectif de croissance pour 2008 en lis...
Mais il y a aussi des causes, qui vous appartiennent. Vous avez été élus sur un projet et vous le mettez en oeuvre, rien de plus normal. Mais les choix que vous avez faits peuvent déjà être évalués. Les Français l'ont d'ailleurs fait d'une certaine manière, mais restons-en au plan économique. Le Président de la République avait parlé de « choc ...
Ce qui fait problème dans la conjoncture que nous traversons, c'est que vous n'avez pas de stratégie économique. A certains moments, vous dites qu'il faut encourager la compétitivité des entreprises. Je veux bien vous entendre : le déficit du commerce extérieur atteint 40 milliards d'euros
et la balance commerciale est négative depuis 2004. Mais que faites-vous pour y remédier ? Où est la politique de soutien à l'investissement que vous avez promise ? Qu'en est-il de la modulation de l'impôt sur les sociétés ?
Votre stratégie, dites-vous, serait de réinjecter de l'argent dans l'économie ? Mais sous quelle forme ? Par le biais des heures supplémentaires ? Il n'y en a pas plus aujourd'hui qu'il n'y en avait hier ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
S'agissant des cadeaux fiscaux, à qui ferez-vous croire que ce sont les bénéficiaires des allégements d'ISF et des exonérations d'impôt sur les grosses successions qui permettent de soutenir la consommation ? Pas à vos propres électeurs, encore moins aux nôtres. Nous sommes face à une erreur de stratégie économique et il faut maintenant avoir ...
Il ne s'agit ici ni de dialectique ni de polémique, mais de faits incontestables. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Un ajustement sera nécessaire car nous serons mis en demeure d'y procéder par nos partenaires européens. Le Président de la République française, lorsqu'il présidera l'Union européenne,...
Jamais le niveau des prélèvements obligatoires dans notre pays n'a été aussi élevé. Ainsi avez-vous le triple privilège d'avoir battu des records en matière de déficits, de prélèvements et de faiblesse de la croissance ! J'en termine par l'ajustement. Qu'on l'appelle « plan de rigueur », qu'on l'appelle « réforme », il est inéluctable. Il exis...
Je veux faire trois propositions. (« Enfin ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Premièrement, il faut supprimer le paquet fiscal et de dégager du même coup 15 milliards d'euros de marges de manoeuvre. Une part substantielle devra être consacrée au désendettement de l'État. Réduire le niveau des déficits est aujo...
..pour augmenter immédiatement la prime pour l'emploi et diminuer le taux de TVA sur les produits de première nécessité. Si nous étions aux responsabilités, nous mettrions en oeuvre le chèque-transport. Nous sommes dans une situation incroyable puisque vous avez fait voter une mesure visant à alléger la charge que les automobilistes sont oblig...
Nous proposons de baisser l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis dans l'entreprise et de le relever en cas de distribution des bénéfices.
Nous sommes favorables à toute mesure favorisant l'investissement des entreprises et qui contribue à améliorer leur compétitivité. On ne peut accepter sans réagir que le déficit commercial de notre pays atteigne 40 milliards d'euros, alors que l'Allemagne enregistre un excédent de 200 milliards. Voilà la situation dans laquelle vous avez plong...
..dont nous tirerions je ne sais quels dividendes. Si je suis là aujourd'hui, c'est pour vous dire, à vous qui êtes responsable des comptes publics, qu'ils sont extrêmement dégradés, à vous qui êtes soi-disant le ministre de la compétitivité des entreprises, que le déficit de la balance commerciale est extrêmement préoccupant. Si vous restez f...