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Madame la présidente, monsieur le ministre, c'est l'honneur du député que de s'exprimer selon ses convictions. C'est la règle que je me suis toujours fixée par respect pour mes électeurs et pour mes amis de ma famille politique. C'est en ayant à l'esprit ce devoir que je m'adresse à vous avec une certaine gravité et solennité. Personne ne peut s'y tromper : la situation monétaire et financière internationale est grave. Elle résulte de trois crises qui s'enchaînent et interagissent l'une sur l'autre. La première est une crise bancaire qui a débuté aux États-Unis avec la question des surprimes hypothécaires et s'est poursuivie avec le phénomène de titrisation à outrance. La deuxième est celle du choc asymétrique de la zone euro qui n'est pas une zone économique optimale...
...nques européennes, qui détiennent une bonne partie de la dette grecque et des autres pays menacés. Vous êtes engagé, monsieur le ministre, dans une fuite en avant, avec pour seul objectif de revenir aussi vite que possible au business as usual, comme dirait Mme Lagarde, mais cet objectif est hors d'atteinte, précisément parce que tout ce qui a permis de gérer les contradictions d'une intégration monétaire bancale a été rendu inutilisable par la crise. Sans inflexion radicale, ces orientations mènent au chaos, voire à l'éclatement de la zone euro, comme dirait Nicolas Dupont-Aignan, avec des conséquences économiques et sociales incalculables. Vous avez accepté de plier l'échine devant ceux que vous avez sauvés hier de la faillite et qui vous mordent la main aujourd'hui. Ce n'est pas faire un bon u...
...ement plus forte qu'en Allemagne et il n'y a pas eu de dévaluation par rapport à la plupart des pays de la zone euro. En revanche, nous avons assisté à une réévaluation permanente du mark, parce que la structure de l'économie allemande n'est en rien la même que celle de l'économie française. Vous annoncez un retour aux catastrophes ; je pense au contraire que c'est une gestion souple des parités monétaires qui peut permettre à notre pays comme à ceux du Sud de s'en sortir tout en conservant une coopération intelligente avec l'Allemagne. D'ailleurs, que je sache, la Suède, qui n'appartient pas à la zone euro, n'est pas moins européenne que nous. C'est à force de diaboliser l'éventuel échec de l'euro que vous allez petit à petit enfermer l'Union européenne et la construction européenne dans ce carc...