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Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, mes chers collègues peu nombreux , notre groupe a effectivement souhaité qu'il y ait un débat sur la sécurité ou la vulnérabilité du système électrique français, car, depuis plusieurs années, celui-ci montre ses faiblesses ; ce fut le cas au début de l'année 2010, mais aussi en 2009. Ce sera peut-être également le cas nous avons des raisons de le craindre, j'y reviendrai au cours des prochaines années. Ainsi, des dizaines de milliers, sinon des millions, de foyers, des dizaines de milliers, sinon des millions, de nos concitoyens ont été priv...
...agne , c'est-à-dire que l'ensemble du réseau peut basculer. Là réside la fragilité de la région PACA et de la Bretagne. On n'est pourtant jamais en bout de ligne dans un réseau maillé. Or il s'agit là d'un réseau dont la topologie est différente, d'un réseau arborescent. Dans ce cas, si l'on est derrière la feuille du réseau, la ligne est coupée. Troisièmement, la vulnérabilité de notre système électrique provient d'une trop forte demande d'électricité due à la promotion du chauffage électrique au détriment d'autres modes, pour rentabiliser la filière nucléaire, qui a bénéficié de nombreux investissements depuis trente-cinq ans. Cette dépendance oblige la France, pendant les pics de consommation nous en connaîtrons peut-être un ce soir , à atteindre les limites du système en matière de producti...
...a même chose. Mais pas les écologistes ! Nous avions pour notre part anticipé les conséquences d'une telle politique, lesquelles n'avaient pas été envisagées à l'époque par les dirigeants. Nous avons de nombreux exemples de ces conséquences, comme les aléas climatiques qui entraînent la rupture d'approvisionnement en électricité de nos concitoyens. Je vais démontrer l'aspect pervers du chauffage électrique. Le risque principal est une panne lorsqu'il fait froid ou lors d'une tempête, ou encore, lorsqu'il fait très chaud, la mode nouvelle consistant à climatiser les bâtiments. Quels sont les perdants de ce surdimensionnement du système électrique français ? D'abord, la sécurité énergétique, nous l'avons constaté avec les deux incidents qui ont eu lieu, cette année et l'année dernière ; ensuite, les...
, suppléant M. Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques. D'après les calculs de cette entreprise, l'intégration des énergies intermittentes au système électrique français, qui n'est toutefois pas infaisable sur le plan technique, exigera un effort financier évalué à 1 milliard d'euros afin d'adapter le réseau. Un autre élément entraînera nécessairement une adaptation de nos réseaux. Dans l'hypothèse d'un parc d'un million de véhicules électriques en 2020, la puissance instantanée nécessaire au chargement des batteries serait de l'ordre de 1 gigawatt, en ...
... les raisons pour lesquelles vous les critiquez ! mais certainement aussi de conforter nos acquis. De manière impérative, il nous faut également, monsieur le ministre, poursuivre l'effort d'interconnexion avec nos partenaires européens. Il s'agit ainsi d'établir une programmation à moyen et long terme des investissements. La bonne conduite d'un plan d'entretien et de modernisation des réseaux électriques conditionne la compétitivité de notre économie. Ces opérations représentent d'ailleurs des opportunités de marché non négligeables pour les entreprises industrielles et technologiques des secteurs électriques et électroniques, et domotiques, enjeu de compétitivité mondiale, comme vous l'avez souligné. En tout cas, la commission des affaires économiques veillera tout spécialement à ce que les po...
Il y en a également en PACA. La situation est moins critique du fait du doublement de la capacité d'acheminement électrique à partir de la vallée du Rhône, mais avec trois facteurs pénalisants : une forte augmentation démographique, la difficulté de construire de nouvelles lignes et la faible capacité de liaison avec l'Italie. La situation conjoncturelle était également défavorable. La disponibilité du parc nucléaire était réduite, en raison, d'une part, de grèves pendant les opérations de maintenance, et, d'autre pa...
...issions marginales, car il nous paraît incohérent vis-à-vis de la lutte contre l'effet de serre. Le seul exemple breton des éoliennes qui ont une puissance de 300 mégawatts mais n'en ont débité que 15 montre en quelque sorte l'irréalité du débat, car quelle est alors l'émission marginale de l'éolien ? Il me paraît intéressant de rappeler également le contenu moyen en 2008 du CO2par kilowattheure électrique produit dans différents pays européens : en Allemagne, que l'on cite volontiers comme modèle, 412 grammes ; au Danemark, autre modèle, 314 ; en France, 90. Il existe une alternative à l'appel au réseau européen, c'est le stockage d'énergie en France, qu'il faut rémunérer à hauteur du service rendu. Un premier rapport rendu au mois de mars par le duo habituel Bataille-Birraux préconise des atoll...
...qui se reflète dans sa consommation d'électricité, en augmentation de 2,7 % par an, soit plus que la moyenne française, qui est autour de 1,2 %. Quant à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle est fragilisée par l'absence d'artère de secours, qui fait que tout incident, toute vague de froid intense, peut engendrer des coupures, surtout dans l'est de la région, à l'extrémité de cette péninsule électrique. Ainsi, le 21 décembre, un tiers des habitants de cette région ont été privés d'électricité, RTE ayant opéré des délestages afin de ne pas mettre en péril l'approvisionnement électrique de l'ensemble de la région. Une question simple mais pourtant fondamentale se pose alors : pourquoi, en période de grand froid, l'approvisionnement dans les zones sensibles de l'Ouest et du Sud-Est pourrait-il a...
En raison du recours massif des Français au chauffage électrique, encouragé au lendemain de la construction du parc nucléaire hexagonal, la consommation française en électricité est fortement soumise aux variations de température.
...lectricité de la France dans les termes suivants : quels risques pour la France à court et long termes ? S'agissant de la sécurité de l'approvisionnement, l'opinion pense fréquemment aux risques à court terme car nous savons aisément les appréhender. Il s'agit là de se prémunir contre les ruptures d'approvisionnement d'origine météorologique. Je pense aux sécheresses affectant la production hydroélectrique, aux sécheresses affectant aussi le refroidissement des centrales nucléaires au moment des canicules estivales,
Je m'explique. Si la France encourage aujourd'hui le développement de la voiture électrique ou du fret, elle doit veiller à équilibrer l'offre et la demande en électricité. Ne nous trompons pas ; loin de moi l'idée de remettre en cause un tel dispositif, qui permettra par ailleurs de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, de développer les technologies et le savoir-faire français, et j'en passe. La France est clairement engagée dans cette voie, et le Nouveau Centre s'y associe...
...sus. Selon nous, il convient tout d'abord de diversifier les sources d'énergie et des fournisseurs, ce qui réduirait les risques en les répartissant. D'autre part, notre marché de l'électricité étant européen, il nous faut investir dans une interconnexion toujours plus poussée avec nos voisins, ce qui permettrait des échanges d'électricité transfrontaliers permanents, une solidarité des réseaux électriques. Car, il ne faut pas se leurrer, dans une économie ouverte, importer de l'électricité n'est pas un problème en soi. L'indépendance énergétique que nous vantent certains n'est pas réalisable pour la plupart des pays développés, et a contrario l'utilisation du critère de taux de dépendance risque de conduire à des décisions absurdes pour la croissance et la protection de l'environnement. Je m'ex...
Monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, ce débat sur la sécurité des réseaux d'alimentation électrique a été initié par le groupe auquel appartient M. Yves Cochet. M. Cochet a cependant préempté le débat à son idée, en avançant avec un faux nez, qui n'est autre que le nez de Pinocchio, car ce qu'il a dit à la tribune ne correspond pas du tout à ce qu'avaient demandé les collègues de son groupe.
M. Cochet a utilisé son temps de parole pour dénoncer le nucléaire et le chauffage électrique. Ce n'était pas du tout la question posée par certains de ses collègues.
Ce facteur pèse fortement dans la configuration des risques. M. Cochet, parlant du chauffage électrique, a également indiqué que les problèmes tenaient à des pics de plus grande consommation arrivant sur le réseau. Sans vouloir trop entrer dans les détails, je rappelle qu'un réseau électrique doit assurer l'équilibre entre l'offre et la demande. Il y a déséquilibre si l'offre ne correspond à la demande ou si la demande ne correspond pas à l'offre. Si, s'agissant du chauffage électrique, la demande...
Il faut donc évacuer cette électricité sur le réseau. C'est l'un des problèmes auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés, tout comme l'Espagne, qui produit beaucoup d'électricité à partir d'éoliennes. C'est un risque de déséquilibre. Il ne convient donc pas d'avancer cet argument comme s'il était à sens unique, avec le chauffage électrique, parce que cela nous arrange, en oubliant que les déséquilibres peuvent aussi provenir de la présence de plus en plus importante d'unités de production éoliennes.
Ces réseaux du futur propageront des services importants et permettront au client de participer à la maîtrise de l'énergie et de comprendre qu'il a un rôle à jouer : de consommateur passif qu'il est, il va devenir un acteur de tout le système électrique et un citoyen en ce domaine aussi. Je vous remercie, monsieur Cochet, de m'avoir donné l'occasion de vous le dire. Le débat que vous avez initié a au moins cette utilité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...tant partie du débat sur les réseaux : l'acceptation des infrastructures. Ce problème se pose dans ce secteur-là comme dans beaucoup d'autres, et il est tout aussi difficile à résoudre que celui de l'investissement. Nous le rencontrons dans le cas des lignes à haute tension qui doivent sortir l'électricité du futur EPR de Flamanville, et lors de la construction de diverses autres infrastructures électriques de transport, voire de distribution. Même si ce n'est pas politiquement correct de le dire, l'empilement des procédures et des droits accordés notamment aux riverains et à des associations favorise des actions qui empêchent parfois la réalisation de projets, même lorsque le problème du financement de l'investissement a été réglé, car l'acceptation est de plus en plus difficile à obtenir. Nous ...
...ante-cinq minutes en 1992 ; une heure trente-quatre minutes en 2007 ; une heure vingt minutes en 2009. En Ariège, ce critère temps de coupure moyen par usager, toutes causes confondues, est passé d'une heure quarante-cinq minutes en 2000 à deux heures quarante-huit minutes en 2008 et à neuf heures deux minutes en 2009. En Ariège, pendant plusieurs jours, des populations ont été sans alimentation électrique. Ces valeurs confirment les faibles investissements réalisés pour la mise en souterrain des ouvrages et le remplacement des lignes aériennes en fils nus. Ceux-ci doivent en effet être privilégiés pour rendre les réseaux moins sensibles, moins vulnérables aux aléas climatiques, et pour renforcer la continuité de la fourniture et la qualité de l'électricité distribuée. L'engagement du concessionn...