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Interventions sur "privée"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Pélissard :

Non un Auvergnat isolé, mais plusieurs maires, dont le village n'a pas d'école et qui, soucieux des fonds publics, dirent à leurs administrés : « Ne mets pas tes enfants dans une école publique voisine, car on va le facturer à notre commune, mets-les plutôt dans une école privée. ». D'autres maires, dont les communes possèdent des écoles publiques, s'aperçurent du déséquilibre de la situation que créait ce flux d'élèves vers les écoles privées. Intervint alors un dernier acteur, un sénateur auvergnat lui aussi, que je connais bien, et qu'on ne peut pas suspecter de cléricalisme aigu, mais qui est un vrai porteur, au sens noble, de la valeur de laïcité, valeur de la Répub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Odile Bouillé :

...de l'éducation. En effet, elle aurait pour conséquence l'effacement de la spécificité de l'enseignement public, et nous risquerions de voir s'instaurer la décentralisation de l'éducation au niveau des régions et l'accroissement des inégalités entre les enfants. Le comble serait atteint si l'État se faisait le complice de cette logique et que la loi favorisait clairement le financement des écoles privées. À ce titre, le récent décret concernant l'accord relatif aux diplômes universitaires signé entre le Vatican et l'État français est un coup bas de plus contre l'enseignement public.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Odile Bouillé :

... Or l'article 89 de la loi de 2004 est l'une des raisons, parmi d'autres, de cet enrichissement. Cela explique sans doute la colère de certaines autorités catholiques à l'idée de voir cet article abrogé. Pourtant, non : privé et public ne sont pas la même chose. Les publics accueillis ne sont pas les mêmes et les valeurs ne sont pas les mêmes. Certes, le choix de mettre son enfant dans une école privée revient aux parents, mais il n'est en aucun cas acceptable qu'il en résulte une obligation de financement pour une commune. Ce serait ni plus ni moins que la négation du principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales. Ce serait aussi bafouer le principe de l'égalité des citoyens. En effet, l'élève de l'école publique qui souhaite s'inscrire dans une école publique sit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Vanneste :

...iberté est un droit, c'est aussi un atout. Les parents sont le mieux à même de choisir l'école qui convient à leurs enfants, tout comme une école libre de choisir sa ligne pédagogique sera plus capable qu'une autre de s'adapter au terrain. Mais cette liberté est niée dans les faits par la toise absurde des 20 % qui, j'insiste sur ce point, empêchera à coup sûr que se produise l'exode vers l'école privée dont certains parlaient tout à l'heure. Elle est également niée par l'étrange contradiction entre les lois Falloux, Goblet et Astier, source d'inégalités pour les écoles et les familles en matière d'investissement. Enfin, elle est remise en cause par les limites de la prise en charge des élèves scolarisés en dehors de leur commune de résidence. Cette liberté est aussi insuffisante dans l'enseign...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Vanneste :

...celle-ci. Cette commune pouvait à la fois contrarier le libre choix de l'école et en tirer avantage ; elle pouvait percevoir l'impôt sans rendre le service ! L'enseignement privé est souvent une bonne affaire pour les deniers publics : un élève du privé pèse davantage dans le budget des familles et moins sur les finances publiques. Ces dernières ignorent la majorité des investissements de l'école privée, d'ailleurs étrangement moins lourds pour le même service. La démarche du sénateur Charasse était donc rationnelle : il souhaitait mettre un terme à l'abus d'un certain nombre de maires de communes de résidence qui incitaient les familles à envoyer leurs enfants à l'école privée de la commune voisine pour éviter le paiement de la participation. Pourtant une réticence illégitime, mais compréhens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

...ent, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons est à la fois technique et profondément symbolique. Permettez-moi de m'attarder sur ces deux aspects. En 2004, le sénateur Charasse avait déposé un amendement dont l'intention initiale était d'éviter que les maires de certaines communes rurales n'encouragent les enfants d'âge scolaire à fréquenter les écoles privées des communes avoisinantes pour lesquelles ils ne payaient pas de contribution. L'application, que je qualifierais d'abusive, de cette disposition aboutit à l'inverse à rendre obligatoire une ancienne possibilité de contribution au financement des écoles privées, hors du territoire de la commune, précédemment fixée par voie conventionnelle. Selon ceux qui défendent cette proposition de loi, elle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Pinville :

Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, La proposition de loi que nous examinons poursuit un double objectif. Il s'agit de reconnaître, de fait, une mission de service public aux écoles privées, qui n'ont pourtant pas les mêmes obligations que les écoles publiques, et de contraindre les communes à financer des écoles privées situées en dehors de leur territoire. Ainsi, cette proposition de loi, si elle devait être adoptée, poserait deux problèmes majeurs. Elle instaurerait un libre marché scolaire au détriment de l'enseignement public laïc auquel nous sommes nombreux à être attachés, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Pinville :

...nforcement des politiques tendant à promouvoir la mixité sociale : ne nous amusons pas à séparer nos enfants dès l'école primaire mais évertuons-nous, au contraire, à renforcer le lien entre l'ensemble de la jeunesse et la collectivité, seule garante de l'intérêt général. Enfin, cette proposition de loi créera, pour toutes les communes, de nouvelles obligations au profit de l'ensemble des écoles privées implantées dans les communes environnantes. Or les communes concernées n'auront pas donné leur accord pour le contrat passé entre d'autres communes, les écoles privées situées sur le territoire de celles-ci et l'État.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cardo :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce texte aurait pu aller au bout de sa logique : tel n'est pas le cas. Il est vrai que les textes précédents sont loin de résoudre tous les problèmes, notamment lorsque des maires, pour diverses raisons, refusent systématiquement de régler les frais de scolarité des enfants inscrits dans des écoles privées extérieures à la commune, alors que celle-ci n'a pas la possibilité de les accueillir. C'est sans aucun doute intolérable. Faut-il pour autant voter la proposition de loi telle qu'elle est rédigée ? Avant de répondre à cette question, nous devons, à mon avis, nous interroger sur la situation actuelle des établissements situés non seulement en milieu rural, mais également dans les banlieues les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cardo :

Le fait que l'aîné d'une fratrie soit scolarisé dans une école élémentaire privée de la commune voisine permet déjà d'inscrire automatiquement dans le même établissement l'ensemble de la fratrie, mais, de surcroît, la commune d'origine sera désormais obligée de payer ! Ainsi, à partir du moment où l'aîné d'une fratrie sera inscrit dans un établissement privé, sans l'accord de la ville,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel :

... public et privé, quelque jugement qu'on porte à son sujet, avait au moins le mérite de ne pas favoriser le privé au détriment du public. Depuis 2007, le Président Sarkozy et le Gouvernement favorisent l'enseignement privé de façon unilatérale. Faut-il rappeler le plan « Espoir banlieues », qui a provoqué la création d'un fonds d'intervention spécifique permettant l'ouverture en banlieue d'écoles privées là où la manne publique devrait servir massivement au financement de l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire ? La proposition de loi du sénateur Jean-Claude Carle, dans son intitulé comme dans sa justification, cherche, au nom de la liberté, à poser un principe de parité de traitement entre les écoles publiques et privées. Or, si nul ne remet en cause la liberté de choisir son école, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

...juridique, nous préférons bien entendu un cadre législatif sûr, juste et équilibré, comme l'a encore rappelé récemment l'arrêt du tribunal administratif de Dijon, qui a mis à mal l'accord conclu entre l'AMF, que vous présidez, monsieur Pélissard, et le secrétariat général de l'enseignement catholique. Or le présent texte, qui tend à garantir la parité de financement entre les écoles publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

...iétine la libre administration des communes. Jusqu'à présent, le financement des établissements privés résultait d'un contrat passé entre une école, sa commune d'implantation et l'État. Demain, si votre proposition de loi recueille une majorité de voix, pour la première fois les communes de résidence financeront, au titre de la liberté d'enseignement, la scolarité d'enfants fréquentant une école privée hors de leur territoire. Votre texte transforme le principe de liberté d'enseignement, qui n'impliquait jusqu'alors aucun financement public, en principe d'obligation de financement contraire aux textes fondateurs de l'école de la République, de l'école de Jules Ferry, outrepassant de loin la loi Debré de 1959. Cette loi, pourtant, consacrait déjà, à mon sens, une logique discriminatoire et disp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Voilà la réalité, une réalité dangereuse, j'insiste, car en encourageant, par ce régime de faveur, la scolarisation dans des écoles privées, vous privilégiez les choix particuliers par rapport à l'intérêt général.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Non ! Vous proposez la liberté pour les uns et des obligations pour les autres ! Vous comprendrez aisément, monsieur le ministre, notre opposition à ce principe de parité qui n'en est pas un puisqu'il crée des conditions plus favorables pour les écoles privées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

On a l'impression que, s'agissant de l'école publique, on demande toujours l'accord du maire, et que, s'agissant de l'école privée, on ne le lui demande jamais. Je pense qu'il y a là une grande confusion. L'accord préalable est requis, évidemment, lorsque la commune a la capacité d'accueil suffisante, mais pas toujours. Un décret en Conseil d'État précise que la commune, même dans ce cas, est tenue de participer financièrement à la scolarisation d'enfants résidant sur son territoire lorsque leur inscription dans une autre co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

... parité qui est mise en avant. L'enseignement privé est favorisé. Autre problème, les conditions restrictives qui sont indiquées dans cet article : obligations professionnelles, fratrie, raisons médicales. Il me semble que cette rédaction est très imprécise. Elle peut largement ouvrir les possibilités d'inscription d'un enfant dans une école d'une autre commune, et en l'occurrence dans une école privée. Cette disposition prêtera d'ailleurs certainement à contentieux. Troisièmement, cette proposition de loi réduit les pouvoirs du maire, allant ainsi dans le sens de la mise sous tutelle des collectivités locales que l'on constate depuis plusieurs mois et qui sera encore renforcée par le texte inscrit à l'ordre du jour du Sénat au mois de décembre. Des dépenses obligatoires sont imposées à la co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Ménard :

Parlant de l'article 89 mais ceci est toujours valable pour le présent texte , elle jugeait « inacceptable que les finances communales puissent être engagées à leur insu par le choix de parents de scolariser leur enfant dans une école privée ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarcel Rogemont :

...ment eu égard aux intérêts des communes, mais il est de la responsabilité du Parlement de légiférer. Or la législation précédemment adoptée pose problème. Il est tout à fait naturel que le libre choix des parents puisse s'exprimer, mais cela ne doit en aucun cas conduire à entamer les finances communales. Il faut rappeler que l'État prend en charge une bonne partie des dépenses liées à une école privée dès lors qu'elle est sous contrat d'association, et que, par ailleurs, les parents apportent de l'argent en plus. Cela crée déjà une distorsion entre l'enseignement public et l'enseignement privé.