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...maintien de la paix dans des circonstances toujours difficiles et avec des moyens trop souvent précaires. Ces hommes et ces femmes méritent le respect de toute la nation. Ils défendent notre sécurité. Nous leur devons protection. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) C'est pour mieux les protéger que doivent être tirées toutes les leçons de ce tragique fait de guerre. À l'évidence, nos troupes manquent d'un matériel adapté notamment en matière de renseignement et d'héliportage ; l'actualité de ce week-end ne fait que confirmer, hélas ! cette situation. C'est la responsabilité des autorités politiques et militaires de la défense nationale d'y remédier. Toutefois, pour nous, parlementaires, notre responsabilité est de savoir si les objectifs de la mission de nos troupes en Afghanistan,...
Depuis la chute du régime taliban, voilà sept ans, la situation de la coalition s'est gravement compliquée et détériorée. Au plan militaire, les combattants talibans qui avaient été rejetés dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan et du Pakistan ont regagné près d'un tiers du territoire jusqu'à s'approcher des portes de Kaboul. Les troupes de la coalition sont harcelées dans une guérilla de plus en plus meurtrière. Plus de deux cents soldats ont été tués depuis le début de l'année. Des centaines d'autres ont été blessées. Le plus grave est le retournement progressif de la population afghane. Accueillies comme des libérateurs, il y a sept ans, les forces alliées sont de plus en plus souvent perçues comme des occupants indésirables...
...attent la coalition ne sont pas tous des fanatiques. C'est aussi une coalition hétéroclite de fondamentalistes, de nationalistes, de chefs de tribu. Comme l'ont proposé les Britanniques, il ne faut plus hésiter à ouvrir un dialogue politique avec une partie d'entre eux. Le régime du président Karzaï a besoin d'une base politique et ethnique beaucoup plus large qui permette de détacher le gros des troupes pachtounes d'Al-Qaïda. Là doit résider notre objectif central : assécher la base du terrorisme et éviter qu'il contamine d'autres pays. En effet et c'est le dernier terme de mon propos il n'y aura pas de stabilisation de l'Afghanistan sans une clarification avec le Pakistan. On ne peut plus accepter que l'allié principal des États-Unis dans cette région continue d'équiper et d'armer ceux qu...
L'élaboration d'un calendrier sur la mise en oeuvre des objectifs et un échéancier sur le retrait progressif des troupes.
...ant la représentation nationale, le Président de la République avait annoncé l'envoi de 700 soldats supplémentaires en Afghanistan, venant s'ajouter aux quelque 2 000 militaires français des forces spéciales déjà présents sur place. Ce faisant, il a à la fois rompu la tradition républicaine et trahi la parole qu'il avait donnée, le 16 avril 2007, en pleine campagne électorale : « La présence des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Le Président de la République c'était Jacques Chirac a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales, c'est une politique que je suivrai. ». « Si vous regardez l'histoire du monde, ajoutait-il, aucune armée étrangère n'a réussi dans un pays qui n'était pas le sien. Aucune ! » On ne pouvait mieux dire. Le candidat Sarkozy sava...
...d'aguerrissement à la montagne de Briançon. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 3 octobre, la 27e brigade d'infanterie de montagne de Grenoble y est formée. Or qu'avez-vous décidé dans le Livre blanc de la défense, monsieur le ministre de la défense ? De fermer ce centre ! Qu'allez-vous donc faire de ceux qui, demain, seront appelés à venir renforcer les troupes françaises en Afghanistan ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Dans un rapport, le lieutenant-colonel Benoît Desmeulles constatait en mai dernier les manques dans le domaine de la connaissance des missions d'infanterie et dans les procédures de convoi qui nécessitent des compétences particulières et surtout maîtrisées. Durant l'embuscade du 18 août, même les gilets pare-ba...
... République nous invite une fois de plus à lui signer un chèque en blanc, en l'autorisant à augmenter nos effectifs en nombre et en moyens. Ne vous y trompez pas, chers collègues : il s'agit en fait de franchir une étape supplémentaire dans l'engagement de la France sous commandement américain. Si l'on ne sait pas où l'on va, on sait en tout cas qui l'on suit. Avoir accepté d'envoyer de nouvelles troupes sans négocier un changement de stratégie avec nos alliés est une faute politique grave. Je suis sûr que de nombreux parlementaires de la majorité partagent mon opinion, comme Pierre Lellouche ou Bruno Lemaire, qui exprimaient dernièrement leurs doutes sur la stratégie suivie.
En 2001, quand tout a commencé, j'avais été le seul député à dénoncer une guerre contre le peuple afghan . On m'avait durement critiqué pour cette position qui, à l'époque, apparaissait en rupture avec la pensée unique. Je l'avais prise en toute connaissance de cause. Ce sont les mêmes raisons qui nous poussent aujourd'hui à refuser d'engager des troupes dans cette région et à demander au Premier ministre et au Président de la République d'ordonner le retrait du dispositif militaire. Ce n'est pas un refus absolu d'intervention, au nom d'un pacifisme de renoncement, qui me guide, mais une analyse concrète, en rupture avec la rhétorique en vigueur de la lutte globale contre le terrorisme. Depuis le 11 septembre, pourquoi serions-nous condamnés à ...
Monsieur le Premier ministre, la stratégie suivie par l'OTAN vous entraîne dans une fuite en avant : toujours plus de soldats, de bombardements et de destructions, et une population qui bascule du côté des talibans. Quel beau bilan ! C'est pourquoi, avec le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, je me prononce contre l'envoi d'un seul homme de troupe dans cette sale guerre, mais aussi pour le retrait des troupes françaises. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Je demande la redéfinition des objectifs politiques et militaires de la France dans cette région, et, tout d'abord, le réexamen urgent du mandat de l'ONU. Devant la montée en puissance des talibans, ce mandat a été détourné de fait en 2006 quand l'OTAN a étendu son emprise m...
La guerre est un échec sur toute la ligne, sauf pour le Pentagone qui a installé plusieurs bases militaires en Asie centrale, qui se sert de l'Afghanistan comme camp d'entraînement pour ses troupes et qui met en place une nouvelle OTAN redéployée stratégiquement hors des frontières de l'Europe, dans le cadre de sa doctrine de guerre préventive. Mes chers collègues, nous devons prendre la mesure de l'alignement atlantiste du Président de la République. Sur le plan politique, le retour dans le giron de l'OTAN représente une grave rupture avec la politique étrangère de la France et empêche t...
Parce que nous voulons donner un coup d'arrêt à cette politique dangereuse pour l'Afghanistan et les Afghans, pour la France et les Français, pour l'Europe et le monde, nous voterons clairement non à la poursuite de l'intervention française en Afghanistan, non à l'occupation et non à cette sale guerre. En notre âme et conscience et devant le pays, nous demandons le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.
Retirez nos troupes et souvenez-vous de ce que déclarait Jaurès : « Le courage aujourd'hui, ce n'est pas de maintenir sur le monde la nuée de la guerre ». (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
...allée d'Uzbeen, à quelques dizaines de kilomètres seulement de Kaboul. Le Président de la République a eu, au nom de la France, des mots forts et justes pour exprimer ce que la nation a ressenti. Beaucoup de nos compatriotes, émus par le drame du mois d'août, s'interrogent sur les raisons de notre engagement en Afghanistan, comme vient de le faire M. Mamère, et sur la nécessité d'y conserver nos troupes. Nombre d'entre nous ont brutalement pris conscience du prix que pouvaient coûter les responsabilités que nous nous devons d'assumer en Afghanistan dans le cadre de ce mandat international, depuis près de sept ans, quand Jacques Chirac et Lionel Jospin ont, ensemble, choisi d'assumer cette présence de la France en Afghanistan. Au moment où nous sommes appelés à nous prononcer sur la prolongatio...
...nce sans commune mesure avec celle de 2001. En avançant dans des zones considérées comme des bastions talibans, les soldats de la force internationale et ceux de l'armée nationale afghane sont confrontés, sur ce terrain difficile, à des insurgés qu'on ne peut plus résumer à des bandes de fondamentalistes religieux. Certains sont devenus des vétérans qui ont déjà l'expérience du combat contre les troupes américaines en Irak, voire de ceux livrés contre l'armée soviétique. Rompus aux tactiques de la guérilla, ils disposent du soutien de réseaux terroristes établis. À ceux-ci se joignent à présent vous l'avez rappelé monsieur le Premier ministre des seigneurs de guerre et des narcotrafiquants, lesquels, grâce à la rente de l'opium, peuvent s'attacher les services de paysans qui prennent les ar...
... faudra le faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur divers bancs du groupe UMP.) Les souvenirs ne sont d'ailleurs pas si loin d'un temps où le terrorisme frappait au coeur même de Paris. Je le dis à la gauche, à M. Hollande, la sécurité de la France, de l'Europe, de nos concitoyens se joue à plusieurs milliers de kilomètres de nos frontières. C'était vrai lors de l'envoi de nos troupes en 2001 ; cela l'est toujours aujourd'hui. Notre choix d'assumer pleinement notre désaccord avec nos alliés américains en Irak ne nous a d'ailleurs pas permis de nous prémunir contre toute attaque terroriste majeure. L'abandon du peuple afghan et de nos alliés ne constituerait en aucun cas une garantie de sécurité pour nos compatriotes, bien au contraire. En 2001, le consensus primait dans l'e...
...rnationale ont beaucoup de défis à relever en Afghanistan. Je souhaite que la représentation nationale soit régulièrement informée sur les conditions du déroulement de notre intervention. Le Nouveau Centre considère que la décision d'intervenir en Afghanistan en 2001 ne doit pas être remise en cause. Nous réaffirmons clairement cette position aujourd'hui. Elle doit être un signal fort donné à nos troupes et un message clair adressé aux talibans : nous ne renoncerons jamais, dans ce combat contre le terrorisme et pour la liberté. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)
...ire de la Ve République, nous avons fait intervenir le chef d'état-major des armées dans une réunion de notre groupe parlementaire. À huis clos, il nous a parlé très librement. De tels échanges sont désormais indispensables à l'exercice de notre mission. Je veux exprimer ici ma conviction profonde. Bien sûr, la France n'a pas vocation à rester éternellement en Afghanistan mais le maintien de nos troupes dans ce pays est aujourd'hui légitime et nécessaire.
En conscience, notre groupe exprime son soutien total au Président de la République et au Gouvernement qui nous demandent la poursuite de l'effort engagé. Je regrette que certains l'aient oublié, mais, si l'engagement des troupes françaises en Afghanistan est aussi vital, c'est parce qu'il relève d'abord et avant tout de la sécurité nationale.
Chers collègues, voter pour le retrait de nos troupes aujourd'hui, serait capituler devant une idéologie qui considère que la vie des autres ne vaut rien et celle des femmes encore moins. Voter pour le retrait de nos troupes aujourd'hui, serait également perdre toute crédibilité aux yeux de la communauté internationale. Comment la France, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, pourrait-elle expliquer l'abandon d'une mission sous mandat ...
...tte qu'une seule chose : que, dans ce domaine-là non plus, l'opposition ne soit pas capable de reconnaître les faits, y compris lorsqu'ils sont à l'avantage de la France. Bien sûr, des défis considérables restent à relever : je veux insister particulièrement sur quatre points. Le premier, c'est le passage de relais aux Afghans. Pour pacifier le pays et ouvrir la voie d'un retour progressif des troupes alliées, la condition sine qua non est une armée afghane, bien formée, bien payée et représentative de la diversité des populations locales. Des progrès ont été accomplis en la matière mais chacun comprend que, dans ce domaine, il n'est pas question de reculer ou de repartir tant qu'il n'existe pas d'armée afghane digne de ce nom pour continuer la lutte contre les talibans. Cela peut durer un ce...